Le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques, CALCC, s’est assigné, après signature de l’accord politique global et inclusif samedi, 31 décembre 2016, la mission de le vulgariser. Pour ce mouvement, cet acte qui a vocation de diriger la transition, est un compromis politique inclusif  convenu dans le but d’apaiser les esprits et assurer la cohésion nationale menacée à cause de la violation de la Constitution en ce que les élections n’ont pas été organisées  dans les délais constitutionnels. Incessamment, le CALCC annonce que l’accord sera disponible dans toutes les paroisses à travers le pays pour que tous les fidèles laïcs catholiques et tous les hommes de bonne volonté s’en imprègnent et se l’approprient pour des actions appropriées et opportunes. Suite à plusieurs déclarations freinant l’application dudit compromis, les laïcs catholiques interpellent la classe politique et l’invitent à faire preuve de responsabilité et surtout d’humilité.

En effet, dans une déclaration signée par son Président Crispin Nlanda Ibanda ainsi que son Secrétaire Général Prof Antoine Muikilu Ndaye, le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques est déterminé à valoriser les fruits du travail des prélats catholiques animés par le souci de préserver la paix et la cohésion nationale. Il a décidé de faire parvenir à tous les chrétiens catholiques le message clé contenu dans cet acte. Ce dernier maintien le Président Kabila à la tête du Pays, limite à douze mois la durée de la transition, donne la primature au Rassemblement, accorde la direction du conseil de suivi de l’accord politique global et inclusif au Président du Comité de Sage du Rassemblement, M. Etienne Tshisekedi wa Mulumba, met en place une commission des hauts magistrats pour œuvrer dans la décrispation politique…

En outre, le CALCC suit de plus près les différentes déclarations de tous les groupements politiques. Il prend note des réactions qui viennent de partout, soit pour saluer cet accord qui, d’après le conseil, est une avancée significative sur le chemin de la résolution de la crise congolaise, soit pour relever le déficit d’inclusivité de l’accord qu’une partie de l’Opposition a refusé de signer ou encore pour insinuer qu’il viole la Constitution. C’est de cette façon que les laïcs catholiques mettent en garde  tout esprit malveillant œuvrant dans le sens de faire échec à la mise en œuvre de ces résolutions, d’ailleurs, obtenues difficilement.

Ainsi, le Conseil n’a pas manqué de réagir. S’agissant de ceux qui se fondent sur le déficit d’inclusivité, il estime que celle-ci ne doit pas être abusivement prise comme notion arithmétique et donc quantitative comme d’aucuns tentent de le faire croire à l’opinion. Elle est, dans le sens de l’esprit de la feuille de transition obtenue et signée par la majorité des participants, qualitative et facilement lisible dans le contenu. Quant à une partie aux discussions qui a visé sous réserve, le CALCC démontre que la signature sous réserve ne veut pas dire une remise en cause du contenu qu’ils ont largement contribué à sa conception et à sa formation. Quant à ceux qui veulent saisir la Cour Constitutionnelle pour statuer sur l’inconstitutionnalité de l’accord, il rappelle qu’un accord est un compromis politique permettant une gestion consensuelle pour organiser les élections transparentes, crédibles et apaisées qui sont la première source de la crise actuelle. Comme disaient les Evêques, le CALCC croit qu’avec une bonne foi et un minimum de volonté, une solution peut se dégager. D’où, l’appel à la responsabilité et à l’humilité, car, dit-on, l’humilité précède la gloire.

Kinshasa Times/Laprosperiteonline