Dans la quatrième édition de son rapport de suivi de la situation économique et financière de la RDC en 2016 sous le thème de «Chocs exogènes, stabilité macro-économique et développement : options de politique économique », la Banque Mondiale s’inquiète d’une crise économique durable qui guette la RDC. L’annonce a été faite le 1 février 2017 lors de la présentation du document.

L’Economiste en Chef de la Banque Mondiale en RDC, Emmanuel Pinto Moreira, a décliné cinq principaux indicateurs de cette crise économique notamment : la baisse des cours de matières premières; la baisse du taux de croissance; le taux d’inflation galopant ; la volatilité du taux de change ; et l’effritement des réserves de change.

Quant au taux de croissance, l’institution de Bretton Woods renseigne qu’il a chuté de 7% en 2015 à 2.5% en 2016. Emmanuel Pinto en déduit les effets le social des congolais :

«Cette croissance, si on la compare à la croissance de la population de la RDC, qui est quasiment de 3%, et bien on obtient un taux de croissance par tête de 0% ou moins ».

Le taux d’inflation du Franc Congolais par rapport au Dollar Américain, lui, bondit de -1% en 2015 à plus de 11% en 2016.

La contraction de la demande chinoise des matières premières, demande qui résorbe à elle seule 40% des exportations congolaises, a également été citée comme cause de la crise. A la contraction de la demande s’ajoute une contraction de l’offre, puisque Glencore, producteur congolais majeur du cuivre, a connu une suspension de production de 18 mois, note le rapport.

Pour juguler la crise, la Banque Mondiale suggère les appuis budgétaires à la RDC de la part des institutions de Bretton Woods par une reprise des programmes d’accompagnement par celles-ci ; la réduction des dépenses publiques ; l’accroissement des recettes nationales et la révision du Code Minier.