La décision a été prise à l’issue de la réunion du Comité de politique monétaire de la Banque Centrale du Congo (BCC), le lundi 28 mars dernier, indique Malangu Kabedi Mbuyi, la Gouverneure de la BCC, dans un communiqué du 1er avril dernier.

À en croire ce document, lors de cette rencontre ordinaire, les discussions ont entre autres porté sur le cadre macroéconomique de la République démocratique du Congo (RDC), les perspectives à court terme, la situation de l’économie mondiale, l’évolution des cours des matières à premières, ainsi que les répercussions de la crise russo-ukrainienne sur l’économie congolaise.

Pour ce faire, le Comité de politique monétaire de la BCC a constaté que le cadre macroéconomique était favorable fin mars 2022, avec une stabilité du taux de change. En dépit des variations marginales, le taux est resté stable en milieu de l’année 2021, et vers fin mars 2022 dernier, le taux de change officiel s’est situé à 1999,75 Francs congolais pour 1 USD (américain). La bonne tenue des Finances publiques, dont la gestion reste caractérisée par les efforts de mobilisation accrue des recettes de l’Etat, de la mise en œuvre des réformes importantes et de la rationalisation des dépenses. Cela, sans ignorer l’appui du FMI.

Madame le Gouverneur de la BCC

Toujours dans le même cadre, il s’est également observé des faibles variations des prix à la consommation et l’inflation qui reste maîtrisée, note-t-on, avant de souligner que fin mars dernier, ce taux d’inflation n’était que de 2,31 % le cumul annuel. Autre chose c’est que la balance commerciale elle, garde sa bonne position. Et ce, grâce à la hausse des recettes d’exportations, notamment dans le secteur minier. Cette balance s’est améliorée l’année dernière et au premier trimestre de l’année en cours. Contribuant ainsi au renforcement des réserves de change, qui se sont situées à 2,4 mois d’importations des biens et services à la fin mars 2022.

Pour ce qui est des perspectives pour le reste de l’année, la BCC préconise le maintien de projection de la croissance de 6,4 % de 2022. Celle-ci est portée par les industries extractives qui bénéficient de l’embellie actuelle des cours des matières premières.

Enfin, le Comité politique monétaire a
noté l’accentuation des incertitudes qui ont marqué l’environnement économique mondial en début de cette année. Ces perspectives difficiles sont entre autres, nourries par l’impact de la pandémie de Covid-19, des fortes contraintes d’approvisionnement au niveau global, la remontée des pressions inflationnistes dans les pays avancés, ainsi que l’impact de la guerre Russo-ukrainienne sur les marchés internationaux. Et donc, l’économie congolaise devait en subir des répercussions par le canal de la hausse des prix des produits pétroliers et alimentaires dont la RDC est importatrice. Ce qui signifie qu’en glissement annuel, le taux d’inflation devait se situer à 6,52 % à fin décembre prochain comparé à 5,28 % en 2021.