Ben Carbone, activiste du Collectif « FILIMBI » est libre depuis le 10 janvier 2017 après avoir passé deux semaines de détention au Camps Tshatshi, puis à l’Agence nationale des renseignements (Anr), a appris Kinshasatimes.cd aujourd’hui lors d’un point de presse tenu par ce Collectif.

« Je suis libéré depuis le 10 janvier alors que j’ai été arrêté depuis le 13 décembre 2016.  Jusque-là, nous étions en prison sans savoir  ce qui s’est passé dehors. Mais je crois qu’il y a eu des progrès au niveau des négociations  à la Conférence nationale épiscopale du Congo. Ce qui  a fait que les prisonniers politiquer et aussi d’opinion puissent être libérés. Aussi, l’implication des Ong des droits de l’homme, les médias et voilà, je suis libre, suis parmi les miens.  Cependant, il y a eu  certaines implications du pouvoir  dans le ce sens de débaucher, de fléchir. Ce qui était difficile, et voilà, on est aujourd’hui libre et on continue. On a arrêté beaucoup de gens ce jour là.  On était plus au moins 8 qui étaient arrêtés. Deux ont été libérés le même jour et deux autres qui sont d’un autre mouvement, libérés aussi.  Pour Filimbi, j’étais le seul. Les autres amis de Filimbi n’ont pas été inquiétés, parce que pour eux, ils se disaient que j’étais probablement la tête…La cause exacte n’est pas  connue. Pour eux, il faut qu’on mette hors d’état de nuire pour qu’ils ne soient pas malmenés comme nous le faisons. Ils savent que nous sommes en train de constituer aujourd’hui quelque chose de fort en terme  des personnalités et il fallait les étouffer», a fait savoir Ben Carbone, visiblement déterminé dans la défense de la cause citoyenne.

Aussi, souligne-t-il : « j’ai été l’objet d’insulte, de  moquerie et d’intimidation pendant la détention pour que j’abandonne la lutte ».

Ben Carbone appelle précisément la jeunesse à la prise de conscience au regard de leur devenir, à résister, à s’armer de beaucoup de courage afin de défendre la cause noble. C’était avant qu’il décrive les conditions inhumaines de détention dans lesquelles il se trouvait, lui et les autres activistes, dont notamment de COMPTE A REBOURS.

« Pour la première fois de ma vie, j’ai passé 14 jours sans me laver, pas de nourriture, entassé devant une multitude de personnes dans une cellules réservée pour 4 personnes »,a déploré Ben Carbone, lâchant un léger sourire à côté d’un ses collègues.

Ecoutez les extraits sonores ci-dessous.

Yassa / Kinshasa Times