Quelques jours après l’attentat à la bombe ayant causé la mort de plusieurs personnes et des blessés dans une Église à Kasindi Lubiriha dans le territoire de Beni au nord Kivu, le gouvernement congolais a dépêché une forte délégation sur le lieu mercredi 22 mars pour compatir avec la population.

Une assistance refusée par la population de cette région meurtrie depuis plus de deux décennies par les terroristes ougandais de l’ Allied démocratics forces (ADF).

Plusieurs jeunes des mouvements citoyens, particulièrement ceux de la Lutte pour le changement (LUCHA) sont descendus au poste frontalier de Kasindi pour empêcher cette délégation de fouler le sol de Kasindi avec leur assistance en vivres et non vivres. Sur des calicots qu’ils portaient, on pouvait lire, “Nous voulons seulement la paix, pas d’assistances”.

Fiele Mutupeke, l’un des militants de la Lucha section de Kasindi exige au gouvernement congolais et particulièrement au président de la République de donner la paix à cette région longtemps meurtrie.

« On ne peut pas chaque fois attendre les assistances à la place de la paix. La population de Kasindi , de Beni et de l’Est en général a besoin de la paix et non pas besoin des dons et assistance du gouvernement. Nous sommes choqués de voir que le gouvernement de Warriors ne maîtrise pas la situation d’insécurité ici chez nous. Notre priorité, c’est la paix. Si nous avons la paix, personne n’aura besoin de ces fameux dons», a-t-il fait savoir.

Les ADF continuent à faire la loi dans cette région de Beni jusqu’au point d’étendre leur zone opératoire au sud de Beni. Affiliés à l’organisation État islamique, ces derniers ont fait leur première incursion à Lubero où ils ont tué 9 personnes le samedi 18 mars dernier au village Nguli à quelques kilomètres de Kyavinyonge dans la chefferie de Baswagha.