« Le rôle de la femme dans la prévention du cancer du colon, du rectum (colorectal) et du sein ». Tel est le thème de la conférence organisée, jeudi 31 mars, par les femmes médecins, infirmières et celles administratives de la clinique Pistis Medical Center (PMC), à la clôture du mois de mars, dédié à l’équité et aux droits de la femme.

Pour cette activité qui a connu la présence des autorités politico-administratives et plusieurs autres participants, les organisatrices ont choisi la salle des conférences de PMC, extension Macampagne, située au numéro 37 de l’avenue Nguma, à la hauteur de Kintambo magasin.

Cette conférence, indique-t-on, a connu deux présentations, faites tour à tour par les infirmières Annyta Mbiye et Hermite Manga. Intervenant en premier, Madame Annyta Mbiye a entretenu son auditoire sur « le rôle de la femme dans la prévention du cancer du colon et du rectum », autrement “cancer colorectal “. Elle a pour ce faire, été relayée et soutenue par le docteur Patrick Ngoma, spécialiste en gastro-entérologie et médecin directeur adjoint de PMC. Avant de s’étendre sur les conseils et recommandations pour prévenir ce type de cancer, l’infirmière a, au moyen des diapos, démontré la gravité que représente au niveau social, cette maladie. Se basant sur une étude réalisée par un jeune médecin congolais en 2021, à PMC et aux Cliniques universitaires de Kinshasa (CUK), sur les différents patients reçus dans les deux structures sanitaires, elle a affirmé qu’à ce jour les statistiques démontrent que plus de 50% de personnes, dont la tranchent d’âge varient entre 50 à 59 ans souffrent du cancer colorectal.

L’infirmière Annyta Mbiye, lors de son intervention. (Ph. Kt.cd)

Au regard des statistiques, le docteur Ngoma, relayant la conférencière a mis l’accent sur les mesures préventives. Ainsi, il a recommandé aux femmes de veiller à ce que dans nos familles, l’on évite de manger trop gras, d’éviter le tabac et l’alcool. Il a recommandé un régime alimentaire enrichi des légumes et fruits.

Et surtout, il a martelé sur l’importance de consulter un gastro-entérologue lorsqu’on est en présence du sang dans les selles. Cela, parce que la majorité des patients chez qui l’on a posé le diagnostic du cancer colorectal étaient des patients suivis plusieurs années avant pour des cas d’hémorroïdes. Pour ce faire, il a conseillé de faire régulièrement la colposcopie, un examen qui permet d’explorer la partie basse tu tube digestif, afin de faire le dépistage qui, du reste peut-être salvateur. Détecté tôt, un cancer peut totalement guérir, a-t-il indiqué.

Vue de l’assistance pendant la conférence (ph. Kt.cd)

Ce qui permet de découvrir, chez des personnes qui ne présentent des symptômes, des lésions pré-cancéreuses, lesquelles doivent être traitées afin d’éviter un développement vers le cancer et/ou de souffrir à la longue d’un cancer.

S’agissant du cancer du sein, l’infirmière Hermite Manga, a dans son intervention et au moyen notamment des diapos, démontré à l’auditoire la dangerosité de cette maladie. Elle a enfoncé le clou en montrant, comment la femme peut-elle jouer un rôle prépondérant dans la prévention de cet autre type du cancer, qui atteint nombre des femmes. Avec le docteur Berry Kinkenda, médecin gynécologue qui l’a relayée, les deux corps médicaux ont conseillé que soit faite au quotidien, l’auto-palpitation des seins, pour constater une quelconque présence d’une masse ou d’une boule qui se développe au niveau du sein. Ce n’est pas tout. Ils ont aussi préconisé que les femmes puissent toujours rester attentives et d’observer un quelconque écoulement anormal au niveau des seins, en dehors de l’allaitement.

Intervention de l’infirmière Hermite Manga. (Ph. Kt.cd).

Présente à cette conférence, Madame Fatou, bourgmestre de la commune de Kintambo a salué l’initiative des femmes infirmières et médecins du staff dirigeant de Pistis Médical Center. “Je suis très contente d’avoir pris part à cette conférence. Je salue l’initiative de ces femmes. L’année ayant 365 jours, je recommande que ce genre d’activités ne se limitent qu’au seul mois de mars. Il est important qu’elles s’étendent à l’échelle de l’année”, a-t-elle déclaré.

Et de renchérir: “Je n’avais pas encore connaissance de l’existence d’un centre hospitalier aussi spécialisé dans ce coin de Kinshasa. Maintenant que je viens de le découvrir, je promets de faire appel aux médecins de cette structure, pour animer des conférences dans mon entité, en faveur de mes administrés ».

Quelques femmes médecins, infirmières et administratives de PMC. (Ph. Kt cd)

De son côté, le docteur Blaise Batumona, médecin directeur de PMC, a également salué l’initiative des femmes prestant au sein de la structure qu’il dirige. De retour d’un voyage, il n’a pas hésité d’assister à cette activité d’importance capitale pour la collectivité. Il a promis de continuer sur cette lancée afin de sauver des vies. Ce, au regard du besoin social.

Peu avant, le médecin directeur adjoint a présenté Pistis Medical Center, qui est une clinique spécialisée en maladies du tube digestif, mais qui prend également en charge toutes les autres pathologies qui touchent la santé humaine, comme partout ailleurs, dans des structures sanitaires dignes de ce nom. En une année d’existence, PMC compte deux extensions à savoir: celle de Limete 8ème rue résidentiel, située au 455 de l’avenue Salvias, ainsi que celle de Macampagne.