Lors de sa conférence de presse de ce 23 août 2017, consacrée principalement à la crise au Kasaï, la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) est revenue sur la nature de la mission de l’équipe des enquêteurs de l’Onu qui arrivera en RD Congo au courant du mois de septembre prochain pour mener l’enquête attendue sur les crimes du conflit ayant opposé les forces de l’ordre et les miliciens Kamwina Nsapu dans l’espace Kasaï.

Deux rapports des Nations Unies sur la crise dans les provinces du Kasaï, au centre de la République démocratique du Congo ont été publiés par deux équipes d’experts de l’Onu et présentés à son Secrétaire général  Antonio Guterres récemment. Ils n’ont malheureusement pas apporté suffisamment d’éclairage sur cette crise qui donne de plus en plus du fil à retordre aux humanitaires, allant jusqu’à se contredire sur quelques points.

Devant cette situation, les interrogations sur les restrictions   d’accès à certains sites aux experts de l’Onu par les autorités locales se posent. Ce qui laisse sceptique plus d’un sur un retournement de situation en vue de permettre au nouveau groupe d’experts attendus en septembre d’arriver à des conclusions plausibles sur la crise.

Le directeur adjoint du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme en RD Congo, Abdoul Azize Thioye affirme que la nouvelle équipe aura pour mission d’enquêter sur les allégations rapportées et «l’essentiel» de ses découvertes seront partagées avec les autorités congolaises. Pour ce qui est l’indépendance de cette enquête à venir, il reste confiant.

«Le cadre de collaboration sera entendu  avec le gouvernement congolais, mais ne vous inquiétez pas la mission sera indépendante», a indiqué le numéro deux du BCNUDH qui par ailleurs confirme que «le travail sera bel et bien fait avec les autorités judiciaires congolaises».

Les enquêteurs attendus au mois de septembre feront rapport de leurs découvertes au Haut commissaire aux droits de l’homme qui  fera à son tour  une mise des résultats de l’enquête en mars 2018 puis un rapport détaillé en juin 2018.