Jonathan et Hippolyte Kamate respectivement élève de la première et deuxième année primaire ont été retrouvés morts au niveau du port public de Goma ce mercredi 1er mars 2023. Fils d’un agent à l’Agence nationale de Renseignement, ces derniers étaient à l’école le lundi 27 février selon le registre de leurs classes respectives et depuis lors ils ne sont plus rentrés à la maison, qu’est-ce qui s’est réellement passé?

Leurs corps sans vie ont été découverts deux jours après par un pasteur qui prêchait au niveau du port, c’est ainsi qu’il a alerté les autres passagers jusqu’à venir même à l’école ou étudiaient les victimes après l’avoir identifié.

Arrivé à l’école, ce pasteur s’est entretenu avec le directeur lui faisant comprendre qu’on venait de découvrir les corps sans vie de ses élèves au niveau du port Bisengimana dans la ville de Goma.

Une situation qui a été à la base d’une vive tension à cette école. Les habitants, en majorité les motards sont venus s’attaquer aux autorités scolaires ainsi qu’aux bâtiments après l’annonce de cette découverte macabre. Il a fallu l’intervention des éléments de l’ordre pour les maîtriser.

L’un des manifestants qui s’est fait passé pour membre de la famille des victimes dit venir à cet établissement parce que l’école n’a pas reconnue que ces enfants étaient leurs élèves.

«Je suis l’oncle des ses enfants. Nous venons ici pour réclamer à l’école de nous donner les enfants en vie et en bonne santé. Nous les avions envoyés à l’école depuis lundi, ils ne sont plus revenus jusqu’à présent» a-t-il dit tout en pleurant.

Jean claude Mulindwa, directeur principal de l’EP Mama Yetu affirme que ces enfants étaient bel et bien inscrits à son école. Il poursuit en disant qu’ils étaient là lundi dernier et c’est ne que le même lundi au tours de 17h, 18h leur parent a alerté l’école sur leur disparition. L’enseignant qui a été contacté par les parents leur a demandé d’alerter la police pour diligenter déjà des enquêtes.

« On termine les cours à 13h, ces deux élèves ne prenaient pas le bus scolaire. Chaque jour après les cours, ils se débrouillent pour retourner chez eux en utilisant n’importe quel moyen et selon la volonté de leurs parents. Il se pourrait qu’il y ait quelqu’un qui a appelé les parents les demandant de payer une rançon sans laquelle les enfants seraient tués. Tout ça, ça reste à vérifier » a dit le directeur.

Poursuivant, il rassure que contrairement à ce qui se dit, les enfants n’ont pas été renvoyés car étant en ordre avec tous les frais. Il demande aux parents de demander à leurs enfants de ne pas prendre n’importe quel motard pour leur sécurité.

Nepo Sanvura, chef de quartier Murara où résident les parents des victimes, affirme que les corps des enfants ont été déposés à la morgue de l’hôpital Général sur ordre du procureur général de la République. Celui-ci appelle à son tour les parents à veiller à la sécurité de leurs enfants pour éviter que pareil cas ne se reproduise.

« Les parents et l’école sont des partenaires. Ils doivent échanger sur la sécurité des enfants. Donc assurer des élèves à l’école, revient aux enseignants et à la maison, il revient aux parents» a-t-il fait savoir.

Il faut noter que la police a arrêté deux présumés suspects parmi les manifestants dont l’une se faisant passer pour la mère de ces enfants et qui portait même le tricot de l’un parmi les victimes.