Ebola ne tuera plus. C’est ce qu’a confirmé l’OMS après publication des résultats de l’essai clinique d’un vaccin canadien contre ce virus. L’efficacité de ce vaccin estimée à 100% marque un progrès remarquable  dans la lutte contre les épidémies comme celle qui a touché en 2013 plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, faisant plus de onze mille morts.

Le ravage causé par Ebola il y a quelques années touchant certains ressortissants des pays occidentaux de retour dans leur pays après un séjour en Afrique a marqué un tournant décisif dans la recherche de l’éradication de ce virus. Le problème de financement auquel étaient butés les scientifiques s’est vite résolu au vue de l’ampleur de ce fléau. Le monde scientifique a décuplé ses efforts durant ces quatre dernières années pour trouver une solution.
Pendant que le virus Ebola était en chute en Guinée, près de six mille guinéens se sont vu administrer ce vaccin pour le tester.

Ces personnes ont été vaccinées tout de suite après avoir été mis en contact avec une personne atteinte, ou vingt et un jours plus tard. Dans les dix jours suivants, ceux qui avaient reçu le vaccin sans délai n’avaient pas contracté le virus. Alors que parmi les cobayes vaccinés trois semaines plus tard, 23 sujets ont été contaminés par l’Ebola.

«Je crois vraiment que nous avons maintenant un outil qui nous permettra de contrôler une nouvelle éclosion d’Ebola de souche Zaïre », a déclaré la docteure Marie-Paule Kieny la sous-directrice générale de l’OMS et coauteure de l’étude.

Le virus Ebola a été découvert en 1976 au Zaïre (l’actuelle République démocratique du Congo), mais aucune de ses éclosions ne s’était révélée aussi ravageuse que celle survenue il y a trois ans en Afrique de l’Ouest.

AP/Kinshasa Times