La Société Civile du Sud-Kivu exige à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) la publication des centres d’inscriptions où ont été déployés les 178 Kits additionnels lors du déploiement des kits d’inscription des électeurs dans cette province de la troisième aire opérationnelle.

Cette recommandation a été formulée lors d’une déclaration rendue publique ce lundi 20 mars à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu sur le processus électoral qui passe par l’opération en cours d’enrôlement des électeurs. Dans cette déclaration, Société Civile bureau de coordination du Sud-Kivu a dressé une liste des défis et incidents qui entourent l’opération d’enrôlement et d’identification des électeurs et qui, selon elle, n’augurent pas des élections transparentes, crédibles et apaisées.

Pour la Société Civile du Sud-Kivu, la CENI doit publier les centres ayant bénéficié de ces kits additionnels afin d’éviter qu’il y ait des centres fictifs qui pourraient servir de bureaux de vote fictifs en faveur de certains candidats. « En le faisant, La CENI se mettra ainsi à l’abri des suspicions des centres fictifs qui, le moment venu pourraient également servir de bureaux de vote fictifs en faveur de certains candidats » , prévient-elle.

La Société Civile du Sud-Kivu à travers son groupe de travail thématique élection et bonne gouvernance a indiqué que les rapports mi-parcours produits par ses observateurs accrédités révèlent plusieurs défis et incidents dans cette province de la troisième aire opérationnelle et qui risqueraient de compromettre le processus électoral en cours.

C’est entre autres, l’insuffisance de moyens financiers en vue de faciliter le travail de la CENI, le dysfonctionnement de plusieurs centres dû aux pannes des machines et à l’insuffisance des techniciens, le monnayage de l’inscription presque dans tous les centres et la tendance manifeste de certains membres des centres d’inscriptions à obstruer le travail de l’observation électoral.

Dans ce même chapitre, la Société Civile du Sud-Kivu note que plusieurs centres d’inscription n’affichent pas les listes d’inscrits par jour. « On constate l’irrégularité dans la publication des statistiques désagrégées des enrôlés centre par centre » regrette la Société Civile du Sud-Kivu.

Au besoin de rassurer la population du Sud-Kivu de la transparence du processus, la Société Civile à travers son groupe de travail thématique élection recommande à la CENI de considérer que les 15 jours supplémentaires à l’aire opérationnelle 3 sont insuffisants vu les difficultés de fonctionnement de plusieurs centres d’inscription. La Société Civile du Sud-Kivu recommande également à la CENI d’organiser les cadres de concertations régulières entre parties prenantes au processus électoral pour communiquer sur le déroulement du processus électoral.

Bertin Bulonza depuis Bukavu