C’est du veritable imbroglio administratif qui se vit dans la province du Sud-Kivu ce dernier temps. Ceci après l’éviction de Théo Kasi Ngwabidje à la tête de cette province par l’assemblée provinciale.

Quelques jours après le départ de celui-ci, le Vice-premier ministre et ministre de l’intérieur Daniel Aselo est loin de laisser cette province jouir de son autonomie administrative. Alors que la paix et la stabilité s’installaient déjà au Sud-Kivu, D. Aselo a sorti un télégramme convoquant pour des consultations à Kinshasa le Vice-Gouverneur qui assumait déjà l’intérim.

Dépêché d’urgence pour la capitale congolaise Kinshasa, le Gouverneur a.i Marc Malago a confié à son tour l’intérim au ministre provincial de l’agriculture Robert Byacanda ; comme l’on peut le lire dans une correspondance lui adressé le 13 mars de l’année en cours.

Une décision que ne digère pas le ministère de l’intérieur Théophile Kiluwe et qui s’est auto-proclamé Gouverneur a.i de la province du Sud-Kivu.

Kiluwe n’a pas caché son ras le bol au cours d’un point de presse organisé à son cabinet de travail où il s’est déclaré « être le Gouverneur intérimaire de la province » car il estime que, les dispositions légales ont été violées.

Evoquant la préséance graduelle, le ministre provincial de l’intérieur a considéré que son collègue Robert Byacanda occuperait la septième place et lui la première.

A ce jour, deux gouvernements parallèles sont en fonction au Sud-Kivu. D’une part, le ministre de l’intérieur avec comme alliés les proches de l’ancien Gouverneur Théo Ngwabidje et d’autre part, le ministre de l’agriculture qui travaille provisoirement dans l’enceinte du gouvernorat de province.

Cette situation divise plusieurs camps politique et sème la cacophonie auprès des partenaires de l’exécutif provincial car ils ne savent plus à qui s’adresser.

Plusieurs observateurs au Sud-Kivu indexent le VPM de l’intérieur Daniel Aselo comme auteur de cet imbroglio administratif dans une province qui semblait recouvrer une stabilité politique depuis que le Vice-Gouverneur Marc Malago était reconnu comme Gouverneur ad intérim.

Ces observateurs regrettent que le ministre Daniel Aselo s’ingère activement dans la gestion du Sud-Kivu en convoquant une fois de plus un Gouverneur qui semblait déjà être accepté par la Société Civile et l’assemblée provinciale. Ils appellent ce membre du Gouvernement central à la retenue et à retirer sa main de la gestion de cette province « pour que celle-ci s’aligne sur la voie de développement».

Bertin Bulonza