La coordination de la société civile de l’Ituri a reçu samedi 24 avril dernier les députés provinciaux dans le but de discuter sur la situation sécuritaire qui prévaut actuellement dans la région.

D’après cette structure citoyenne, la situation sécuritaire en Ituri est très grave et il n’y a pas moyen de minimiser ce qui se passe dans la province tout en poursuivant que non seulement avec les groupes armés locaux,mais aussi, avec la présence des militaires étrangers sur le sol congolais qui traversent nuit et jour au vu et su des services de sécurité .

« Nous nous sommes convenus avec les députés qui travaillent ensemble, d’harmoniser nos points de vue et aussi de mener des plaidoyers conjointement pour donner à l’Ituri sa valeur. Parce que le problème de l’Ituri n’est pas local, c’est un problème national. Cette rencontre avec les élus, c’est le début des grandes actions qui commencent », a fait savoir Dieudonné Lossa Décanat, coordonnateur de la société civile en Ituri.

Pour sa part, le président de l’Assemblée provinciale de l’Ituri appelle tous les groupes armés à revenir à la raison.

« À ceux qui sont dans la brousse de cesser. Ils ne gagnent rien. Est-ce qu’il n’y a pas d’autre moyen pour résoudre leurs problèmes. Ce n’est pas par les armes qu’on résoud les choses. Il n’y a aucune nation à travers le monde qui se construit dans la violence, il n’y en a pas. Ceux qui sont dans la brousse le sachent comme ça. Nous n’en avons pas besoin. Nous voulons construire notre province. Qu’est-ce qui veulent que nous puissions léguer demain aux générations futures ? Nous voulons qu’ils puissent laisser, on en a assez », s’est-il exclamé.

Selon un député provincial, le doute,oui,il y en a pour le retour de la paix en Ituri tant qu’il n’y a pas désarmement.

« Tant qu’il n’y a pas désarmement, tant qu’il n’y a pas cantonnement,il n’y aura pas la paix. Est-ce que vous avez déjà appris que le Chef de l’État a décrété même le deuil national parce qu’on a tué des gens à Bunia, à Beni ou à Butembo ? Mais j’ai été étonné,le président du Tchad est mort,il a décrété le deuil national. Est-ce que ça c’est normal vraiment ? Espérons à Dieu, c’est lui qui va nous donner la paix. Ce n’est ni la Monusco ni le gouvernement congolais », a fait montrer Jean Bosco Assamba.

Il sied de rappeler que la rencontre avec les élus provinciaux, s’est suivi de la délégation de la Monusco, mais jusqu’à l’heure, rien n’a été infiltré.