Jamais un parti politique n’a fait autant en l’espace de 7 mois de sa création, remplir et rejeter les militantes et militants dans une cérémonie d’échange des vœux. « Il y a 7 mois, ce parti a été créé, il est comparable à une graine jetée sur un sol fertile, vous êtes sûr que la graine finira par pousser et, elle finira par donner des fruits », a fait savoir l’initiateur de l’Alliance pour la République et la Conscience Nationale (ARCN), l’honorable J.Bitakwira, en s’appuyant sur la sagesse chinoise qui dit ceci : « Celui qui a planté un arbre, n’a pas vécu inutilement ». Ce, pour dire que l’arbre donnera des fruits, couvrira l’ombre toute au moins à ceux qui naitront demain.

En l’absence du Premier ministre, empêché pour raison de service en mission aux Etats-Unis d’Amérique, Samy Badibanga a dépêché son ministre délégué, Fidèle Tingombayipour lui représenter à cette double cérémonie. D’une part de la remise de trophée d’excellence à l’Autorité morale de l’Alliance pour la République et la Conscience Nationale, et d’autre part à l’échange des vœux avec les membres et cadres du parti ARCN.

Rajeunir la classe politique

Peu avant son discours de circonstance aux militantes et militants du parti, l’Autorité morale de l’ARCN a fixé l’opinion sur les objectifs de son parti. Il a comme modèle de nature, le travail de la fourmi et de la termite. La première travaille en silence, mais finit par attraper sa proie, et en solidarité on le consomme ensemble. Tandis que la termite, le plus petit insecte de la nature : « En dehors de la termite, ni le lion, ni l’éléphant ne peut faire tomber le baobab. Seule la termite en est capable de le faire », dit-il, pour comparer son parti à ces deux insectes de la nature. Ceci dit, la termite est en même de construire sa demeure jusqu’à l’étage, mais dans la discrétion.

Par ailleurs, l’autorité morale de l’ARCN a fait savoir que son parti est engagé dans une révolution. « Dans ce monde, selon l’histoire, il y a eu des églises d’Etat, des partis d’Etat. Maintenant, des églises sont devenues plurielles et les partis pluriels. Hier, c’était les seuls Catholiques, de qui sont nés les protestants, les kimbanguistes, les orthodoxes et les églises de Réveil. Donc, il n’y a plus de monopole dans les confessions religieuses, ni dans les partis politiques. C’est devenu pluriel », a-t-il évoqué.

Parlant de la mission de son parti, celle-ci consiste notamment à la relève de la classe politique. La première mission est d’effacer les vieux partis politiques qui ont fait leur temps. Dans sa légendaire comparaison, il fait savoir que les vieilles gloires du football ne jouent plus. Ce, malgré leur talent. Aujourd’hui, c’est une autre génération des joueurs qui font des merveilles. Ainsi, doit assurer la relève de certains partis qui ont créé frustrations et contestations dans l’échiquier politique de la RDC.

A l’occasion, il a félicité et encouragé la jeunesse qui lui a offert le trophée, signe de la considération pendant plusieurs mois et années, comme de Jean-Baptiste qui prêchait dans le désert lorsqu’ils parlaient Dialogue politique.

« Certains ont prédit la fin du monde, la disparition de la République Démocratique du Congo ; il y a des dates où certains sont partis par Brazzaville ; d’autres en Asie et Occident. Mais ces dates sont passées comme toutes les autres dates, en dehors de quelques morts dont certains n’ont jamais demandé pardon »,a-t-il rappelé.

De l’inconstance politique du Rassemblement à la création de l’OPSA

L’Autorité morale se plaint de ceux qui, hier, criaient en faveur du départ de l’actuel chef de l’Etat, et qu’aujourd’hui, dit-il, sont sous les pieds du même Chef de l’Etat Joseph Kabila pour mendier des postes ministériels. Pour Justin Bitakwira, ceux qui sont morts, les sont pour la demande des postes ministériels. Ces derniers, martèle-t-il, non vacants, postes ministériels occupés par le Gouvernement investi par l’Assemblée nationale à l’unanimité des élus nationaux.

A l’occasion, il a annoncé la sortie officielle du Courant de ceux qui ont signé l’Accord du 18 octobre de la Cité de l’Union africaine, entendu, Opposition Politique Signataire de l’Accord de la Cité de l’Union africaine. « Nous disons à la face du monde qu’en politique il n’y a pas de pitié ; la politique n’est pas une prière où l’on exorcise les pêcheurs. La politique c’est un monde d’intérêt. Je m’adresse en le regardant droit dans les yeux, à nos chers Evêques Pasteurs, notre seul pêché, c’est d’empêcher que le sang des Congolais ne coule. On nous dit, vous ne représentez rien ! »,a-t-il annoncé, dans le but de considérer Samy Badibanga à l’instar de l’entraineur des Léopards, qui vole des victoires en victoires…