Les chauffeurs et propriétaires des taxis ont répondu favorablement à l’appel de l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO) qui a appelé à une journée sans taxis sur toute l’étendue de la ville de Bukavu. Il s’observe, une rareté des taxis et bus de transport en commun dans la ville de Bukavu ce lundi 27 février 2023. Les transporteurs disent non à la tracasserie routière dont-ils sont victimes de la part des éléments de la Police de circulation routière (PCR).

Tôt le matin, on pouvait voir des personnes marcher des longues distances à pied pour atteindre leurs lieux de travail. Seuls les motards et quelques véhicules des particuliers étaient visibles sur les différents artères de la route.

Les quelques conducteurs des taxis qui ont tenté de braver l’appel ont vu les pneus de leurs véhicules crevés ou décompressés. Plusieurs chauffeurs membres de l’ACCO se sont déployés sur différents axes pour faire respecter l’appel de leur association.

Cette situation handicape les activités socio-économiques dans la ville de Bukavu, les passagers et leurs biens n’ayant pas d’autres moyens de transport à part les taxis et bus dont les propriétaires sont membres de l’ACCO.

Il sied de signaler que depuis plusieurs mois maintenant, des acteurs de la société civile se sont prononcés pour dire non à la tracasserie routière sur les routes urbaines. Sur un tronçon routier de moins d’un kilomètre, on y trouve environ 5 éléments de la police routière.

Tous les coins de la ville sont encerclés par les éléments de la PCR qui contrôlent, terrorisent et soumettent les conducteurs à des paiements d’argent.
Au-delà du contrôle, ces éléments se livrent à la corruption à ciel ouvert, demandant le « massage » (argent) aux conducteurs non en ordre avec les documents de bord. Une situation qui est perçue comme une tracasserie de la part de la PCR sur les conducteurs.

Betin Bulonza depuis Bukavu