Invité dans une conférence des investisseurs à Houston, Texas aux USA, les propos tenus par le Chef de service de l’Inspection générale des finances (IGF) défraient la chronique.

« La RDC n’est pas en guerre » c’est la phrase de Jules Alingete qui choque. D’aucuns le traduit comme une banalisation de la souffrance de ses compatriotes à l’Est de la RDC.

Les réactions sont allées jusqu’à son interpellation à l’Assemblée nationale. Le député Jackson Ausse a déposé hier jeudi une interpellation contre lui au bureau de la Chambre basse pour qu’il se justifie devant les députés.

Étant chef de service d’une institution rattachée à la présidence Jules Alingete et l’IGF semblent être redevable qu’au président de la République ou à ses services. Mais est-ce que la démarche de l’élu de d’Irumu en Ituri est-elle légale? Jules Alingete peut-il être interpellé par l’Assemblée nationale ?

Fabrice Besana, responsable de l’asbl Rjd, écrivain, analyste des questions juridiques

Selon Fabrice Besana, Un analyste de questions juridiques, « l’IGF est un service public, de ce fait, conformément à l’article 138 de la constitution et 191 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale les services sont contrôlés par l’Assemblée nationale ou le sénat » dit-il.

Pour ce juriste, « l’interpellation de Jules Alingete est fondée légalement. »dit-il. Il affirme que « l’interpellation est l’un des moyens de contrôle que l’Assemblée nationale peut exercer sur un service public comme l’IGF. l’article 192 du règlement intérieur de l’A.N explique d’une manière claire sur quoi peut porter une interpellation » conclut Fabrice Besana.

Dans une mise au point publiée par les services de communication, l’IGF indique que les propos du Chef de service est « sorti de leur contexte par ceux qui ont voulu torpiller le bien fondé du message de l’appel à l’investissement en RDC ».