Devant la presse jeudi 01 décembre, le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya a taclé le président rwandais sur ses récentes déclarations à propos des élections en RDC.

Paul Kagame a accusé son homologue congolais Félix Tshisekedi d’exploiter les violences dans l’est de la RDC pour retarder les élections. pour le porteparole du gouvernement congolais,  «le président Kagame n’a pas qualité pour faire un quelconque commentaire sur ce qui concerne les élections », a déclaré Patrick Muyaya.

Il a aussi assuré que par le biais d’un référendum constitutionnel organisé en 2015, M. Kagame s’était assuré de rester au pouvoir jusqu’en 2034.

« Est-ce que la liberté d’expression existe au Rwanda? », s’est-il interrogé. « Est-ce qu’une liberté de manifestation existe au Rwanda? non », a-t-il continué, avant d’enfoncer le clou: « il vaut mieux d’abord qu’il regarde chez lui (…) si lui il est en mesure de supporter une quelconque opposition à sa pensée unique ». « Pour tout ce qui concerne la démocratie, mondialement il est le dernier sur la liste », a ajouté le porte-parole et ministre de la Communication.

Selon ce membre du gouvernement congolais, « l’ambition de M. Kagame est « de déstabiliser politiquement » M. Tshisekedi « pour qu’il ne soit pas réélu », afin d’avoir au pouvoir à Kinshasa quelqu’un qui lui permettra « de continuer sa politique de pillage » de l’est de la République démocratique du Congo, riche en minerais de toutes sortes.

Dans un discours à la nation, M. Kagame a estimé mercredi que le problème pourrait être réglé si la RDC, où une présidentielle doit avoir lieu fin 2023, n’essayait pas « de créer les conditions d’une situation d’urgence pour que les élections n’aient pas lieu ».

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker