Le couvre-feu décrété par les autorités congolaises, pour lutter contre la propagation de la 3ème vague de Covid-19, adonné naissance à l’érection des barrières à partir de 22 heures dans bon nombre des avenues et artères de Kinshasa. Selon le Gouverneur de la ville, une amende est infligée à tous les contrevenants à cette mesure. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu.

Dans la commune de N’djili, des barrières et postes de polices sont transformés en péages, au bénéfice des agents commis à ces postes. Il suffit de verser un pot de vin pour reprendre chemin, alors que l’autorité urbaine avait fixé l’amende à 50 000 CDF, payable auprès des agents de la Direction générales des recettes de Kinshasa (DGRK), moyennant une quittance, pour tout récalcitrant à l’interdit de circuler au-delà de l’heure du couvre-feu.

« J’ai été arrêté à la place Sainte Thérèse, parce que je n’avais pas respecté l’heure du couvre-feu. Les policiers qui étaient là m’ont exigé une somme de 50.000fc, comme j’en avais pas, je les ai remis 5000fc, ils m’ont libéré sans me remettre une quittance, et je suis calment rentré à la maison », a témoigné Jordan Tuzolana, un jeune homme habitant de N’djili.

L’autre témoignage est celui d’un homme, quinquagénaire, interpellé à son tour par les agents de l’ordre la police, dans la commune de Gombe. Justin Bukaka, c’est son nom. Ce dernier, indique avoir exigé une quittance de son paiement d’amende.

« J’ai été, une fois, interpelé sur le boulevard du 30 juin, j’avais payé une somme de 50 000 CDF. Mais je devais insister pour avoir une quittance ».

Il invite le général Sylvano Kasongo à plus de vigilance sur les routes, où la police a érigé plusieurs barrières, afin de contraindre la population au strict respect des mesures édictées.

Frisiane Nsona (stagiaire)