La RDC et la Grande-Bretagne ont approuvé des fonds d’une valeur de 500 millions de dollars dans le cadre de l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (FACI) il y a deux mois à Glasgow, qui a accueilli la conférence sur le changement climatique COP26.

Mais le groupe environnemental Greenpeace a déclaré, mardi 15 février, que la République démocratique du Congo n’a pas respecté cet accord conclu pour financer la protection de ses forêts, dont l’importance écologique est vitale.

Selon Greenpeace, le ministère de l’environnement du Congo n’avait pas publié avant la fin de l’année 2021 un audit des concessions forestières réalisé par l’organisme de surveillance des dépenses du pays, une démarche considérée comme première étape de l’accord. L’organisation ajoute que le rapport n’a toujours pas été publié malgré un rappel le 2 janvier.

En réaction, le ministère de l’environnement de la RDC a déclaré que l’accord de Glasgow n’imposait pas des conditions préalables au déblocage de fonds pour la protection des forêts. Il a précisé que le financement de la protection des forêts ne représentait que 20 % des fonds, le reste étant alloué à des activités sans lien direct avec la protection des forêts.

Selon M. Michel Koyakpa, conseiller en communication de la ministre de l’environnement Ève Bazaiba, le groupe Greenpeace ne peut pas se plaindre directement à la RDC. Il devrait s’adresser plutôt au parti britannique.

Au regard de sa démarche à la conférence sur le changement climatique COP26, la RDC s’est présentée comme pays solution contre le réchauffement climatique dans le monde. Le pays compte sur ses forêts pluviales, ses vastes et riches en biodiversité, dont le parc national des Virunga, classé par l’UNESCO, jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique, car elles absorbent une grande partie du dioxyde de carbone.