Le 28ème sommet de l’Union africaine (Ua) s’est ouvert depuis ce lundi avec trois grands points à l’ordre du jour. A savoir, la réintégration du Royaume de Maroc au sein de l’Union, 33 ans après son retrait, l’élection d’un nouvel exécutif et l’examen des crises qui affectent le continent, sans oublier l’épineux problème du financement de l’organisation, qui a toujours la main tendue vers l’Union européenne.

Autant de points, qui sont en train d’être débattus au cours de cette rencontre africaine, où le Maroc tient à son came back. Un retour voulu et souhaité par ses pairs, tenu par son Roi, Mohammed VI qui a voulu marqué lui-même de ses propres empreints. Il a fait le déplacement de l’Ethiopie. Ce qui prouve combien la démarche est importante. Et pour plusieurs, la cause est déjà acquise. Car, son ombre influent, aura certainement convaincu.

Une présence fortement attendue au sein de l’organisation. Car, elle pourra tirer le continent de la boue de la dépendance européenne dans laquelle elle patauge depuis et réduit malheureusement son indépendance.
Ainsi, apprend-t-on d’Addis Abeba, que le retour du Maroc pourrait être une aubaine pour l’UA, qui ambitionne de devenir financièrement indépendante mais a perdu en la personne du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi un généreux bienfaiteur. « L’UA est actuellement financée à 70% par des donateurs étrangers », indique une source sur place.

Cependant, si le dossier marocain intéresse plus d’un, l’Algérie et l’Afrique du Sud, deux poids lourds du continent, soutiennent de longue date la lutte du Front Polisario qui réclame l’indépendance du Sahara occidental, et demeurent opposés ou réticents au retour du Maroc au sein de l’UA.

Les sagesses réunies en ce sommet sauront sans doute départager les points de vue des uns et des autres afin que le continent en sorte gagnant. Le temps est imparti sans ce pays aussi important du continent, l’Afrique devra absolument se rattraper. Car, 33 ans absent de l’Union africaine, il est important que chacun mette de l’eau dans son vin pour une issue pacifique et bénéfique pour l’organisation afin de construire ensemble et non sans les autres.

Yassa