L’arrivée à Kananga du vice-président du conseil national de suivi de l’accord de la Saint sylvestre (CNSA), Adolphe Lumanu, membre du bureau politique de la Majorité présidentielle, à la tête de la «délégation» de cette institution a mis la puce à l’oreille de plusieurs observateurs de la scène politique congolaise.

Cette mission dans le Kasai où il est sensé rencontrer le président de la Ceni et le gouvernement représenté par le ministre de l’intérieur, Ramazani Shadary, également stratège de la MP, pour évaluer le processus électoral en perspective de la publication du calendrier est mal pris par le rapporteur de cette institution.

Membre de la société civile ayant embarqué dans le navire CNSA lors de la dernière vague des désignations de membres du bureau de la veilleuse de l’application de l’accord du 31 décembre, Valentin Vangi indique que la réunion de Kananga ne concerne que la CENI et non la tripartite gouvernement, Ceni et CNSA. Pour ce dernier c’est son institution qui est habilitée à convoquer une telle rencontre.

«Nous avons de manière unanime, en plénière, décidé et signifié à la Céni que ce qu’ils allaient faire au niveau de Kananga, c’est ce qu’on appelle nous l’étape préparatoire de la tripartite et que nous aussi de notre côté nous sommes en train de travailler là-dessus », a dit Valentin Vangi à radio France internationale insistant que la tripartite attendue aura plutôt lieu à Kinshasa en début du mois prochain.

Cet accrochage peut-être considéré comme un premier alerte sur un éventuel malaise que vivrait  les  composantes non membres de la MP au sein de cette structure dont la mise en place a été décriée par les membres de l’opposition, particulièrement ceux de l’Union pour la Nation congolaise (UNC) et du Front pour le respect de la constitution (FRC) qui ont décliné les postes leur offert, dénonçant la mascarade orchestrée par le pouvoir.