7 sénateurs américains ont adressé une lettre au président Donald Trump dans laquelle ils lui demandent, d’adopter «immédiatement» des nouvelles sanctions ciblées sous l’ordonnance présidentielle 13671 sur la République démocratique du Congo, contre les hauts dignitaires du régime de Kinshasa, «afin d’affecter le calcul des individus ayant une forte influence sur le président Kabila, pour convaincre celui-ci à se raviser et à appliquer l’accord du 31 décembre 2016 selon sa lettre et son esprit».

«Les sanctions ciblées imposées en 2016 par les Etats-Unis et l’Union européenne à plusieurs niveaux sont ce moyen qui a donné un levier nécessaire aux négociations qui ont abouti à la conclusion de l’Accord du 31 Décembre», sous l’administration de Barck Obama, rappellent-ils.

Cela ne suffira pas probablement. Il faudra en outre « mener des actions additionnelles » comme la désignation d’un Ambassadeur pour la RDC, un Secrétaire d’État Adjoint pour les Affaires Africaines et un Administrateur Assistant pour l’Afrique à l’USAID », recommandent-ils. Car, le vide à ces postes, « empêche la formulation des politiques pour Washington et nuit aux efforts diplomatiques américains et multilatéraux », justifient les 7 élus américains.

L’urgence s’impose pour des telles mesures selon ces députés, car à ce jour, pouvons nous lire dans la lettre, « Les forces gouvernementales et les milices pro-gouvernementales sont en effet accusées de graves abus de droits de l’homme dans la région de Kasaï. Deux experts de l’ONU ont été tués dans la région en mars ; environ 80 fosses communes ont été découvertes ; plus de 5.000 personnes ont été tuées depuis 2016 ; 3.8 millions de déplacés internes, environ 500.000 mille d’autres ont fui le pays comme réfugiés, » insiste la lettre.