Des fous par ici, des fous par là. Difficile voire impossible de passer les grands artères de la capitale congolaise sans les apercevoir. Chargés des bagages qu’ils ramassent le long de leur parcours, toujours malpropres et ils sentent la puanteur et ne passent jamais inaperçue.

Alors que le monde entier a célébré le 10 octobre dernier, la journée mondiale de la santé mentale; kt.cd s’est intéressé à leur vie.

Les fous constituent, aux côtés de certaines autres réalités, le quotidien de la population. Au croisement de Libération ex 24 novembre et boulevard du 30 juin, deux fous assis sous l’ombre opaque d’un grand panneau publicitaire croquent, eux aussi, la vie à pleines dents sans se soucier du regard des passant.

 » Ils parcourent le long du boulevard chaque jour, sans savoir exactement où ils vont » lance une passante à la trentaine révolue.  » Ils ternissent même l’image du boulevard, l’État doit trouver un endroit approprié pour les mettre tous », déclare t-elle.

Cette situation d’errance des malades mentaux doit être prise en compte par les autorités urbaines en vue de créer davantage des asiles pour tenter de récupérer ces personnes dont la santé mentale pose problème, et qui déambulent partout dans la ville, déclare un autre passant.

Le thème universel était bien clair : « faire de la santé mentale pour tous une priorité mondiale ». Pourtant, les chiffres selon le ministre de la Santé publique, hygiène et prévention, parlent d’au moins 22 millions de Congolais affectés par des problèmes de santé mentale.

À en croire la même source, la couverture en service de santé mentale reste encore très faible, estimée à peine à 5%, comme si cela ne suffisait pas, la gestion des malades mentaux dérange parfois la circulation des Kinoises et Kinois.