Mercredi 15 février, l’Inspection Générale des Finances (IGF) a révélé dans un rapport plusieurs déséquilibres sur le résultat d’un contrat “ infrastructures contre mines” signé depuis 2008 entre la RDC et un groupement d’entreprises chinoises (GEC). L’Igf propose au gouvernement de revoir ses contrats avec la Chine.

Cet audit du contrat Chine-RDC révèle que, la Chine a exploité les ressources minières d’une valeur de 10 milliards USD. En contrepartie, elle n’a construit que des infrastructures estimées à environ 822 millions USD. Un véritable bradage des intérêts du pays avec des Congolais comme complices, indique-t-on.

La partie chinoise s’était engagée à construire 3500 km de routes, autant de kilomètres de chemins de fer, des infrastructures de voiries, 31 hôpitaux de 150 lits et 145 centres de santé. Le tout pour une valeur estimée à 6,5 milliards de dollars, selon l’entente et la Chine est devenue le premier destinataire des exportations minières congolaises, dénonce l’igf.

Le rapport déclare que la RDC a mis à la disposition de cette convention des gisements dont la valeur réelle est estimée à plus de 90 milliards USD. Alors que sur terrain, il n’existe aucune visibilité sur les infrastructures que les sociétés chinoises devraient livrer.

L’IGF note dans son rapport, ce qu’elle considère comme une « faiblesse criante et une modicité des investissements des infrastructures ».

Aussi, l’IGF retrace d’importantes importations des biens en exonération totale sans évidence dans les états financiers, le dumping commercial pratiqué et manipulations des prix de transfert, de paiement sans production des contrats, et de plus, l’empiètement des gisements de la GECAMINES S.A par les installations de SICOMINES. Ainsi, l’IGF propose au gouvernement d’opposer à la partie chinoise l’exception de la non-exécution du contrat.

Journaliste d'investigation, licencié en sciences de l’information et de la communication. Spécialiste des questions politiques et judiciaires. Reporter à KinshasaTimes depuis 2020