Le coordonnateur national du Réseau des encadreurs et initiateurs à la Participation de l’Enfant (Reipe) a indiqué que les « ENFANTS REPORTERS» est une structure qui initie les enfants à la participation. Il l’a expliqué au cours d’un entretien accordé à KINSHASATIMES.CD.

Le REIPE est une structure qui s’occupe des encadreurs, qui initient les enfants à la participation.

« Il y a plusieurs types des droits pour les enfants. Nous avons le droit à la protection, le droit à l’éducation ou encore le droit à la survie,… Mais le droit que l’on oublie souvent, c’est celui à la participation », a indiqué Jean-Potien Tshibamba, coordonnateur national de REIPE.

Ce droit consiste à donner l’opportunité aux enfants afin qu’ils donnent leurs points de vue sur toutes les questions qui sont traitées par les adultes et qui les concernent. Pour le coordonnateur :

« On voudrait que déjà très jeunes, nos enfants apprennent à identifier les problèmes qui les concernent et émettre leurs points de vue sur la manière de résoudre ces questions, avec leur œil à eux. Alors, des enfants que nous encadrons ont assez souvent la chance d’être sur leurs droits, devoirs et éthiques du pays. Et grâce à ça, ils savent voir dans leurs milieux de vie quels sont les problèmes récurrents que les enfants ont ».

« ENFANTS REPORTERS » au devant de la problématique

Abordant la problématique du mariage des enfants, qui a été la thématique de la tribune de presse, organisée le vendredi dernier par le Réseau de journalistes « Amis des enfants » (Rjea) soutenu par le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef), le coordonnateur de REIPE a rassuré plus d’un que « LES ENFANTS REPORTERS » se sont réellement appropriés de cette question, surtout après leur participation au somment de Londres.

« Deux de nos enfants ont été invités au sommet de la jeune fille, qui a eu lieu au mois d’aout à Londres, et là, ils ont appris un bon nombre d’informations qui les ont choqués. Et lors de la restitution, les enfants étaient choqués, toutes les statistiques sur les violences sexuelles à l’appui, d’apprendre que la Rdc occupait la deuxième place mondiale sur les abus sexuels… Les enfants ont dit que nous devrions nous impliquer dans la sensibilisation de proximité avec des chansons afin de lutte contre les mariages des enfants », a-t-il indiqué, avant de souligner que ce depuis 2014 que les enfants congolais se sont impliqués.

Ils ont été au moins dans seize écoles pour parler à d’autres enfants des méfaits du mariage précoce et parlé à d’autres jeunes de l’importance de rester à l’école jusqu’à terminer le cursus scolaire. Aussi, ils ont évoqué avec les adultes les méfaits de prendre un enfant en mariage.

« Donc, l’on voit que les enfants se sont appropriés de ces services sans le savoir (…) Ca leur fait plaisir de voir qu’ils sont considérés par d’autres personnes, par les communautés, parce qu’entendre les enfants comme ils le font là, ca fait quand même plaisir aux parents », a commenté Jean-Potien Tshibamba, visiblement satisfait du travail qu’il réalise.

Actuellement, il y a près de cinq cent enfants qui sont formés comme « ENFANTS REPORTERS », et répartis sur l’ensemble du pays. Ils savent identifier les problèmes qui les touchent et essaient de travailler pour les bien-être de la communauté en trouvant des solutions à ces problèmes.

« C’est leur modeste contribution pour améliorer le bien-être des Congolais et ce qui nous plait est que les enfants se sont réellement appropriés », a-t-il conclu.