Le Programme commun des Nations unies de lutte contre le Vih/Sida (Onusida) exhorte à l’élimination de la discrimination en milieux de santé, avant d’exiger que ceci devienne une réalité. Cet appel a été lancé ce mercredi 1 mars, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de lutte contre la discrimination.

Pour cette quatrième journée « Zéro discrimination », « Faites du bruit pour zéro discrimination », est le thème retenu pour cette année. Dans son message, le Directeur Exécutif de l’Onusida, Michel Sidibe a indiqué que :

« Zéro discrimination fait partie de la vision de l’Onusida et pour la célébration de cette année, l’Onusida appelle à zéro discrimination en milieu des soins de santé. Car, le droit à la santé est un droit humain fondamental qui comprend l’accès aux soins de santé de qualité pour tous à un prix abordable et au moment opportun ».

Ce message a été lu par la Conseillère principale en Droits humains et Genre, Nathalie Marini, qui représentait le Directeur-Pays Marc Saba, à la commémoration de cette journée, qui a eu lieu au centre de Documentation du ministère congolais de la Justice.

Pour lui, les milieux de santé devraient être sains et favorables à tous. Il estime inacceptable aujourd’hui de voir la discrimination empêcher l’accès aux soins de santé.

Ce message interpelle plus des Congolais. Car, la République démocratique du Congo vit encore malheureusement ce problème, comme l’indique les données de l’enquête Index de Stigmatisation et Discrimination des Personnes vivants avec le Vih. Selon celles-ci, en Rdc, les manifestations les plus fréquentes sont le refus d’un emploi ou d’opportunité de travail à cause du statut sérologique, l’obligation de se soumettre à une procédure médical, dont le test VIh avant l’embauche, le refus de prodiguer des soins de santé et surtout des soins dentaires à cause du statut sérologique, le renvoi, la suspension et l’interdiction d’accès à une institution d’enseignement à cause du statut sérologique de l’enfant ou de ses parents. Autant de maux, qui entravent les droits des uns et des autres.

D’où, il est important, pense le Point focal Pays, Marie-Josée Mujinga, de faire du bruit afin de parvenir au changement. Car, souligne-t-elle :

« Cette journée offre l’opportunité de nous unir contre la discrimination et de célébrer le droit de chacun de vivre une vie épanouie et productive dans la dignité ».

Même son de cloche pour le délégué du Programme national multisectoriel de lutte contre le sida (Pnmls), Yves Obokolo, qui a assuré l’assistance que la question des droits humains sont réellement prises en compte dans l’élaboration du Plan stratégique contre le vih/sida.

Ceci est important. Car, selon Beni Madiana, superviseur de Key Pop, les populations clés souffrent de l’accès limité aux services de santé des key pop, de l’accès presque inexistant au travail, et dans les lieux de culte et dans certaines communautés. Alors que selon Maitre Amani du Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud), la discrimination est une violation des droits de l’homme et devra être bannie dans toutes ses formes.