Devant la presse lundi dernier, le ministre des Finances Nicolas Kazadi a recommandé, le ralentissement des dépenses des frais fonctionnement estimées moins urgentes. Il a reconnu que les dépenses publiques avaient « accéléré » en janvier, mais qu’elles n’avaient pas nui au Trésor public.

Nicolas Kazadi a également recommandé la suspension jusqu’à nouvel ordre de paiement de la dette intérieure hormis celle déjà engagée, la limitation au strict minimum des dépenses effectuées en cash, le strict contrôle au moins le mois de l’évolution de la masse salariale, le strict respect de la chaîne de dépense ainsi que la réduction du paiement par procédure d’urgence

« Il y a la gestion de la trésorerie avec de haut et, nous régulons en fonction de disponibilité de trésorerie mais lorsqu’il y a une pression, une accélération pour l’une ou l’autre raison, lorsque au courant d’un même mois celui de janvier vous devez décaisser plus de 400 milliards CDF qui vont à la fois en dépenses sécuritaires et à la mise à la retraite des agents parce qu’on a donné une provision au ministre de la Fonction Publique pour continuer le paiement de mise à la retraite, et bien ça fait un coup supplémentaire. Et donc on se dit on doit gérer la trésorerie dans une gestion optimale, on réduit là où on peut réduire le temps de rattraper sur les recettes, c’est tout ce qui se fait », a-t-il dit.

Le ministre des Finances est aussi revenu sur l’une des décisions du Conseil des ministres interdisant le paiement de la dette intérieure, notant qu’il s’agissait d’une décision temporaire jusqu’à ce que le budget soit consolidé après les décaissements de janvier. Il a affirmé que cette situation ne va pas entraîner l’hyper inflation moins encore le recours à la planche à billet.

« Pour ce qui est de la dette, la dette intérieure, il n’y a pas de problème budgétaire, il n’y a pas de remise en cause budgétaire. Nous avons bien dit on suspend jusqu’à nouvel ordre, on n’a même pas donné d’horizon, ça peut être court selon l’évolution de la trésorerie. Nous avons dit, sauf pour les dépenses de la dette déjà engagée, ça veut dire qu’il y a d’inquiétudes à avoir, ce qui a été déjà engagé, c’est juste un signal de dire attention, on doit réguler. Il n’y a aucune remise en question, nous avons fait en janvier 105% du taux d’exécution, c’est-à-dire nous sommes toujours dans la bonne tendance ou nous sommes plutôt bien performants en matière des finances publiques », a-t-il poursuivi.

Et d’ajouter, « Nous avons une gestion de trésorerie qui est prudente et sage, c’est plutôt ça qu’il fallait saluer, nous n’avons pas creusé de déficit, nous avons utilisé les excédents antérieurs et les appuis budgétaires pour faire face aux besoins de trésorerie. C’est pour éviter que ça s’aggrave, nous disons ralentissons un peu sur telle ou telle autre catégorie de dépenses le temps qu’on se solidifie un peu, ce sont des choses à encourager, nous avons entendu certaines personnes alarmer alors que nous sommes en guerre».

En ce qui concerne les recettes mobilisées du 1er au 31 janvier 2023, rapporte le compte rendu de la 87e réunion du conseil des ministres, elles sont de l’ordre de 1151 milliards FC contre une prévision de 1098 milliards FC soit un taux d’exécution de 105% par rapport aux assignations budgétaires mensuelles. Comparé à janvier 2022 l’augmentation est de 12%. Les dépenses se sont chiffrées à 1659 milliards FC laissant un déficit de 496 milliards occasionnés principalement par les dépenses sécuritaires, les mises à la retraite ainsi que le fonctionnement. Il a été intégralement financé par le bon de trésor, les obligations du trésor et des appuis budgétaires des bailleurs.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker