Plusieurs femmes et jeunes filles fuyant la guerre du M23 dans plusieurs villages de Rutshuru et cantonnées au camp des déplacés de Don Bosco Ngangi en territoire de Nyiragongo sont actuellement exposées aux infections lors de leurs menstruations et à plusieurs maladies d’origine inconnue.

Ces dernières, durant leur période du mois, ne savent pas sur quel saint se vouer faute d’objets nécessaires pour leur soins intimes.

Se confiant à Kt.cd, Antoinette Bitegetse venue de Kibumba a retracée les difficultés auxquelles les femmes font face dans ce camp situé au nord de la ville de Goma dans la concession de la paroisse Notre-Dame de l’espérance à Turunga.

Agée de 24 ans, cette dame mère de quatre enfants affirme qu’en dehors des assistances en vivre et non vivres qui viennent des organisations humanitaires ou du gouvernement, cet aspect est un peu oublié, ce qui les mettent dans une situation un peu confuse à chaque fois qu’elles tombent en règle.

« Personnellement quand je tombe en règle, je me débrouille comme une grande personne. Même si je me suis déplacée en laissant tout à la maison, je cherche où trouver des linges pour me couvrir. C’est sûr qu’il y a des risques d’être contaminé par des infections, mais on a pas le choix vu qu’on est pas chez nous. Plusieurs d’entre nous dans ce camp souffrent déjà des infections dont on ne connaît pas l’origine » dit-elle avant de lancer un cri d’alarme. Elle en appel aux autorités de ramener la paix « pour que nous retournions chez nous » a-t-elle fait savoir.

A noter que dans ce camp, les cas de choléra et de diarrhée ont été notifiés par les agents de santé. Il est situé au nord de la ville de Goma à Turunga dans le territoire de Nyiragongo et compte plus ou moins 21.000 déplacés venus du territoire de Rutshuru.