Le numéro 1 d’Alerte congolaise pour l’environnement et les droits de l’Homme, ACEDH, Maître Jovial Bakulu, et 13 autres structures de la société civile du Nord-Kivu sont insatisfaits du traitement des dossiers judiciaires sur les violences sexuelles qui se limite à prononcer des « jugements de condamnations sur les violences sexuelles sans qu’ils ne soient suivis de dédommagements pour les préjudices subis par les victimes sur le plan moral, physique et même matériel. »

« D’où, notre proposition de voir le gouvernement provincial (du Nord-Kivu,) mettre en place un « fonds spécial pour les victimes des violences sexuelles » qui servirait de source de financement pour dédommager les victimes dont les bourreaux n’ont pas de moyens financiers, » soutient le président de l’ACEDH, Jovial BAKULU qui revient sur la note de plaidoyer  adressée en septembre au président Joseph Kabila par 14 organisations de la société civile pour demander de poursuite judiciaires contre tous les anciens chefs de guerre qui ont opéré à l’Est de la RDC, entre autre Laurent Nkunda du CNDP, Tabo Ntarberi NDC, Jamil Mukulu de l’ADF.

Outre ce fond, l’État congolais doit mette fin à « la corruption et à la concussion qui sont monnaie courante dans la justice congolaise ; doter cette justice des moyens tant techniques, matériels que financiers nécessaires ; mettre en place des chambres spécialisées composées des magistrats spécialement formés et désignés pour s’occuper uniquement des cas des violences sexuelles, » exige-t-il pour assurer l’application d’une justice réparatrice en faveur des victimes des violences sexuelles.