Dans une interview lundi 17 janvier 2022, accordée à un média local, Edgard Maestro, le vice-président de cette organisation au Nord-Kivu, s’est opposé à l’extraction vers l’Ouganda du co-fondateur des rebelles Allied democratic Force (ADF), Benjamin Kisokeranio. Il voudrait le voir jugé sur le territoire congolais, afin que les victimes des atrocités de ce mouvement terroriste soient soulagés.

« Le drame se passe au Congo et le principe élémentaire du droit voudrait qu’on soit jugé là où on a commis des forfaits. C’est au Congo que toutes ces forfaitures ont été commises, mais c’est l’Ouganda qui réclamerait l’extradition », s’est-il indigné.

Et rappeler que  » nous avions plusieurs fois sollicité que Jamil Mukulu (numéro 1 des ADF arrêté, il y a quelques années en Tanzanie et jugé depuis mai 2018 en Ouganda) soit extradé de l’Ouganda vers le Congo, pour répondre de ses actes commis au Congo, mais c’est le contraire qui a été observé ».

Ce membre ADF qui n’est pas ougandais est réclamé par Kampala. Serait-ce pour le juger ? Pour faire disparaitre les traces ou pour le protéger ? S’est-il interrogé.

C’est le 11 janvier dernier que les FARDC ont annoncé l’arrestation de Benjamin Kisokeranio, co-fondateur de la rébellion ADF, en ville d’Uvira, au Sud-kivu, alors qu’il tentait de traverser la frontière du Burundi voisin.