Lorsque l’on parcourt la ville de Kinshasa, c’est sans trop de peine que l’on constate la multiplication de stations-service le long des grandes avenues de la ville. Ce qui n’était pas le cas il y a quelques années.

Dans une interview accordée à Kt.cd, M. Christian Bushiri Mutingwa, ingénieur en pétrole, gaz et énergies indique que cette situation n’est pas que désavantageux.

« Les avantages sont plus économiques, dans le sens où plus le secteur de distribution et commercialisation est libéralisé plus, il ya des entreprises nationales (Congo oil, Kol oil,…) et internationales (Total, engen,…) qui investissent dans le secteur et paient les impôts et d’autres redevances à l’Etat, ce qui est bénéfique pour le trésor public. Il y a aussi comme avantage, le ravitaillement à proximité des véhicules en panne de carburant, donc plus il y a de stations-service, plus il y a de la chance pour les conducteurs de s’en sortir en cas de rupture brusque », a-t-il indiqué.

Pour cet expert en pétrole et gaz, la prolifération des stations-service devient un risque au moment où les normes de sécurité et de protection environnementales ne sont respectées.

« Les produits pétroliers étant extrêmement inflammables, il faut respecter rigoureusement les normes d’implantation des stations; selon les capacités de leurs réservoirs et chiffres d’affaires, les stations sont catégorisées en niveaux selon les normes et standards », poursuit-il.

Station-service de catégorie 1, danger permanent.

M. Bushiri, renseigne qu’il existe deux catégories de stations-service. Mais la première est déconseillée d’être dans une zone urbaine. Il l’éloigner des milieux urbains.

« Les stations de la catégorie 1 ne peuvent être construites dans les zones urbaines, proches des ménages et autres installations publiques, tels les écoles, hôpitaux, etc. Pour la simple raison que ces dernières constituent un danger potentiel en cas d’explosion qui peut être occasionnée par plusieurs facteurs, notamment, le feu, une collision forte avec un engin motorisé ou un véhicule tout simplement ».

Pour les autres catégories, il indique qu’on accepte qu’elles soient construites dans les zones urbaines, mais à plus de 100 m du ménage le plus proche, ou d’autres infrastructures urbaines et normalement la distance entre deux stations services doit être d’un rayon d’un kilomètre au moins ».

Il y a quelques temps, il s’est produit l’incendie d’un dépôt de carburant au quartier Debonhomme, dans la commune Matete. Le feu qui coulait dans la canalisation d’eau risquait d’atteindre une autre station–service située dans la même commune. Cet incendie avait causé la mort d’un jeune garçon, plus de 6 personnes brûlées et plusieurs dégâts matériels.

Licencié en Science de l’information et de la communication, Journaliste reporter culture général