En République démocratique du Congo (RDC), des régimes passent et se succèdent, sans aucune transformation du pays pour son développement. Absence de la méthode. De la mesure. Aucune offre au plan du développement. Aucun projet décennal. Offre, aux abonnés absents. Pendant ce temps, bienvenue la démesure chez nos politiciens.

Alors qu’au quotidien, des vocations à la présidence de la République, à la députation nationale et provinciale, aux sénatoriales, au gouvernorat de
provinces, pourquoi pas ceux qui se dressent pour un portefeuille ministériel, en vue d’être estampillée bon an ou mal an, « excellence », alors que l’honorabilité ou l’excellence devait être traduite par des actes sur terrain, par sa contribution à la transformation du pays, de son peuple.

Depuis des lustres, dans chaque législature, chaque mandature, au niveau des différentes institutions, seuls des batteurs changent, sans pour autant changer le rythme et les pas de danse. Du surplace. Oui que du surplace.Et ce, sans compter des projets de société similaires, si pas monotone. Du copier coller des uns et des autres. D’ici ou d’ailleurs. Avec le même refrain de lutte contre la corruption, Etat des droits, réformes structurelles, meuble d’abord, alors qu’on au lendemain de son élection, rien dans le concret. Et le nombre des candidats lui, va crescendo. Une pléthore. Question de prendre sa place sous le soleil des travées de l’hémicycle, des Assemblées provinciales, du gouvernorat et/ou du Palais de la nation. Juste pour s’installer et installer. Euh!

Absence du développement, l’inexistence du débat y afférent

Depuis trois ans, le débat sur des projets à moyen, court et long terme est quasi inexistant. Le seul débat de prédilection, c’est soit la révision constitutionnelle, les réformes sur la loi électorale. Ce, sans ignorer l’autre nouvellement né :  » la vision du chef de l’Etat ». Hier comme aujourd’hui, le politique zaïro-congolais semble avoir signe un pacte avec la médiocrité. Il refuse toute organisation allant dans le Sens des politiques sectorielles du changement. Aucun dans l’agriculture ou l’agro pastorale, les nouvelles technologies, l’innovation, la transformation. Pays potentiellement riche par ses richesses du sol et du sous-sol. Aucune usine de transformation de ses minerais, alors que le pays y produits. Avec plusieurs millions d’hectares de terres arables, le Congo continue à dépendre de l’extérieur. De même que pour ce qui concerne la pêche. Des poissons meurent de vieillissement dans les eaux zaïro-congolaises. Des millions sont jetés à l’extérieur pour des produits alimentaires issus des OGM (organismes génétiquement modifiés), alors que le pays convoité par son environnement bio.

Que des bonnes intentions, du bon sentiment chaque fois pendant les campagnes électorales, hier comme aujourd’hui. Des promesses, mieux de vœux pieux. Sans honte, même après que l’on a été élu, et que l’on a les rênes du pouvoir, l’on continue à promettre. Comme si, ce n’était pas le temps du concret. Celui de la matérialisation de ses promesses électorales. Assez.

Giscard Havril