Le verdict est tombé ce mercredi 28 décembre 2016 à la Cour suprême de justice. Franck Diongo, président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) est condamné à cinq années de prison ferme à l’issue d’un procès qui aura duré moins de dix jours. Le cadre du Rassemblement de l’opposition était reproché d’avoir séquestré et tortionné le 19 décembre dans sa résidence, trois éléments de la garde républicaine.

On retiendra de cette journée une image. Celle d’un Franck Diongo alité et somnolent, qui comparait devant les juges de la cour suprême de justice sous perfusion. Plusieurs membres du Rassemblement de l’opposition dont Felix Tshisekedi et Martin Fayulu sont venus assister à cette troisième audience du procès du député national élu du district de Lukunga.

Un dispositif sécuritaire particulier était au rendez-vous à devant de la cour suprême. Un nombre important des militants du MLP devant sensibilisés à l’occasion pour soutenir leur leader.

Ce procès qui suscitait déjà des vives réactions avant le prononcé du verdict, pourrait avoir des conséquences sur les pourparlers en cours entre signataires et non signataires de l’accord du 18 octobre. «Les cas Diongo et Kyungu pourraient tout bloquer», réagissait il y a peu Felix Tshisekedi délégué de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à ces assises.

diongomalade-photoLe ministère public avait sollicité dans son réquisitoire quinze ans de prison contre l’opposant qui comparaissait en procédure de  flagrance. Après arrêt de la cour, Franck Diongo prendra cinq ans de prison ferme. Ses avocats dénoncent un «procès politique».

 

 

 

Kinshasa Times