La République démocratique du Congo a fustigé le dernier rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’homme (BCNUDH) et la Monusco, mettant en cause les forces de défense et de sécurité de la Rdc pour des graves violations des droits de l’homme en date du 19 et 20décembre dernier ayant causé, selon ledit rapport, 40 tués et 147 blessés dans plusieurs villes congolaises.

« Nous avons du mal à comprendre la méthodologie qui consiste, pour une agence intergouvernementale dont la mission est d’aider les autorités à promouvoir et consolider les droits humains à ne pas fournir auxdites autorités la moindre information même sur les personnes prétendument tuées par les forces de sécurité relevant d’elles sous prétexte de la protection des victimes en question comme si une personne décédée pouvait être ramenée à la vie pour subir des pressions de ses présumés bourroux », a indiqué le porte-parole du Gouvernement, le ministre des Médias, Lambert Mende, cet avant-midi, lors d’un point de presse.

Et de souligner que :

« Le BCNUDH n’est ni outillé, ni attitré pour poursuivre et sanctionner ces crimes qu’il dénonce sans documenter auprès des technostructures de l’ordre judiciaire congolais ».

Contrairement aux chiffres avancés par le BCNUDH, s’appuyant sur le rapport détaillé de la Police nationale congolaise (Pnc), le Gouvernement est revenu sur ce qui a été déjà dit pour tuer justement, ce qu’il qualifie de mensonger, ce document du Bureau onusien et de la Monusco.

Et donc, pour Kinshasa, les incidents du 19 et 20 décembre dernier avaient causé au total 31 morts sur l’ensemble du pays. Et à ce jour, a précisé Lambert Mende :

« 15 et non 40, tués par balles, font encore l’objet des enquêtes de la justice militaire congolaise pour en déterminer la responsabilité et les auteurs. On est cependant loin, bien loin des 40 personnes tuées par la police et la Gr(Gardes républicaines), alléguées par le BCNUDH, qui ne reflète donc aucune réalité et semblent n’avoir été évoquée que dans le but d’émouvoir l’opinion ou des décideurs quelque part ».