La communication dimanche 19 juin, de Daniel Aselo Okito, Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, faisant intérim du Premier ministre en déplacement a été claire comme l’eau de la source.

Reconnaissant que la situation sécuritaire du pays, particulièrement en province du Nord-Kivu, où le Rwanda par couvert des terroristes du M23 occupe quelques espaces du territoire provoque l’émoi chez les citoyens congolais qui sont en colère, parce que touchés dans leur amour profond « à cause du voisin qui a pris l’habitude de nous attaquer pour pouvoir prendre nos espaces, permettre le pillage de nos ressources, de voir les congolais tués sur leur propre territoire », le VPM Aselo trouve que les congolais ont raison de s’en insurger.

Cependant, le gouvernement congolais, après la réunion du Conseil supérieur de la défense, initiée par le président Tshisekedi a « sensibilisé les congolais à apporter tout leur soutenir aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), à la Police nationale congolaise (PNC) et aux services des renseignements », de manière à permettre d’évacuer le Rwanda et le M23 de notre territoire, a-t-il soutenu dans sa communication sur les antennes de la Radio télévision nationale congolaise (RTNC).

Le gouvernement congolais s’inquiète de constater que parallèlement à cette sensibilisation, il constate que dans certains territoires du Congo, particulièrement à Kilima, au Maniema « un citoyen, semble-t-il, congolais d’origine ait été pris par la population, lynché et conduit à la mort », regrette-t-on.

À Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), des images vidéos ont montré « un groupe des jeunes gens, un groupe des citoyens qui s’est permis de circuler dans certains quartiers de la ville, soutenant être à la recherche des rwandais », a dénoncé Daniel Aselo.

Ce dernier, au nom du gouvernement s’est posé la question de savoir s’il existait une guerre entre les populations congolaises et celles du Rwanda ? « Il n’y a pas une guerre les populations congolaises et rwandaises. C’est le gouvernement rwandais qui mène la guerre au gouvernement congolais. Et donc les citoyens congolais ne doivent se permettre de tomber dans le piège tendu par Kagame et ses collaborateurs. Ils veulent faire voir au monde que même si le Congo nous accuse d’avoir fait ceci ou cela sur son territoire, mais voilà, les congolais ne veulent pas des Tutsi », s’est-il adressé aux congolais, les invitant à l’arrêt immédiat de ces actes.

Les gouverneurs, la Pnc, les services de renseignement de s’impliquer

L’exécutif national a invité les autorités au niveau locales, les responsables de la Police nationale congolaise, ceux des services de renseignement, de prendre des dispositions que quiconque commet ces actes, soit déféré devant la justice. « Je demande à cet effet, non seulement aux gouverneurs de provinces, mais aussi aux services de la Police nationale congolaise, à tous les responsables des services de renseignement, de prendre des dispositions nécessaires, pour que quiconque, congolais libre, membre d’un parti politique, d’une association, ne puisse se permettre d’agir au nom ou pour le compte de l’Etat. Ce qui se passe est inacceptable. Le gouvernement de la République condamne déjà ces actes posés à Kalima et Kinshasa ».

Maître Aselo Okito a, par la même occasion, invité sa collègue, la ministre « d’Etat en charge de la Justice, de prendre toutes dispositions pour que les magistrats soient mis dans des conditions de recevoir quiconque sera arrêté par les services habilités au sujet du comportement décrié ».

Interdiction du port de tenue militaire, rassemblement politique dans la rue

Commençant par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et aux autres partis politiques d’instruire leurs membres que nul n’a le droit sur lui, une tenue ou tout autre élément qui apparente la tenue militaire. « Aux membres des partis politiques, je commence par le mien, l’UDPS, parce que les images qui sont passées aujourd’hui à Kinshasa, ceux qui se sont permis de parler, de circuler sur les rues de Kinshasa se présentent comme membres de l’UDPS. Dieu merci! J’ai suivi un élément du président des Forces du progrès de l’UDPS qui a dénoncé ces actes, disant qu’ils sont infiltrés, que ce ne sont pas eux qui ont commis ce qui s’est passé à Kinshasa. Il dit (Ndlr : Monsieur Héritier semble-t-il) qu’il n’a jamais demandé à quiconque de commettre ce qu’ils ont fait. À tous les partis politiques de pouvoir instruire leurs membres, qu’à partir d’aujourd’hui personne n’a le droit de porter sur elle, une tenue ou tout autre élément qui apparente à la tenue militaire ou des policiers. Monsieur le responsable du service de renseignement, de la police, des forces armées, vous voyez un citoyen porter ce genre de tenues, à Kinshasa, Goma, Kasumbalesa, Lubumbashi, membre de l’Unafec, Junafec, UDPS ou Aco, il faut l’arrêter et le conduire à la Police, au parquet pour qu’il soit jugé et condamné”, a-t-il lancé aux différents services, pour que cette situation cesse.

Pour lui, cette tenue met en insécurité tout citoyen congolais. Et pendant ces temps, “ pas des réunions des membres des partis politiques dans les rues. Vous avez des réunions, allez les tenir au siège de votre parti. Plus question de se retrouver sous les arbres en train de discuter”, a conclu Daniel Aselo.