Les accusations sous forme des critiques du président rwandais Paul Kagame, à l’endroit de son homologue congolais, Félix-Antoine Tshisekedi ont été révélées en début de semaine, dans une interview accordée à un média de groupe Bloomberg via Zain Verjee, présentateur du « Forum économique du Qatar ».

L’homme fort de Kigali estime que son homologue congolais « ignorait totalement les vrais problèmes les rapports entre Etats voisins, entre autres, l’incapacité du régime de Kinshasa à éradiquer des rébellions internes à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) » a-t-il déclaré.

La RDC de Tshisekedi accuse le Rwanda d’agression sous couvert du Mouvement du 23 mars (M23). Des accusations que Paul Kagame a toujours rejetées, indexant le Congo de tirer sur son territoire, sous prétexte de s’attaquer au M23.

« Lancer ces accusations, c’est tout simplement fuir ses responsabilités en tant que président de ce pays », s’est exprimé Kagame à ce média.

Le chef de l’Etat rwandais affirme que depuis plusieurs décennies, les gouvernements qui se sont succédés en RDC, ainsi que la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) sont incapables d’endiguer les rebellions internes, entre autres, le Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), que Kigali veut exterminer, les accusant d’avoir perpétré le génocide de 1994.

Sur cette liste, il y a lieu d’ajouter le Mouvement du 23 mars (M23). Ce dernier dit mener une démarche de protection des populations à morphologie rwandophone, prétendument maltraitées, dont Tshisekedi accuse de s’opposer à son régime avec la bénédiction de Kagame.

Aux yeux du président du pays de « Mille colline », la question de cette catégorie doit faire l’objet d’une grande attention. « Les congolais d’origine rwandaise et la façon dont cette question a été traitée au Congo doivent faire l’objet d’une plus grande attention », a soutenu Paul Kagame.

Pour lui, « il est possible d’y remédier si vous considérez les droits des personnes, régler leur problème devient une question simple », a-t-il dit.

Une thèse que Kinshasa ne soutient. À la dernière réunion du conseil des ministres le vendredi 17 juin dernier, le président Tshisekedi a soutenu sans ambages que son pays « fait face à une attaque du Rwanda, sous couvert du M23 ».

Giscard Havril