William Ruto, président du Kenya est arrivé dimanche soir à Kinshasa dans le cadre des efforts pour tenter de rétablir la paix en RDC. Il doit s’entretenir ce lundi 21 novembre avec son homologue congolais Félix Tshisekedi sur la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo.

Sa visite fait suite à celle de son prédécesseur, l’ex-président Uhuru Kenyatta, qui est désormais facilitateur de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) pour la paix en RDC.

Les combats ont déplacé des milliers de personnes dans l’est de la RDC et ravivé les tensions régionales alors que les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), composé principalement de Tutsis, se sont emparés de vastes étendues de territoire dans le Nord-Kivu.

L’EAC a annoncé que de nouveaux pourparlers de paix devaient débuter le 21 novembre à Nairobi. La liste des participants n’a toutefois pas été dévoilée.

Samedi dernier, M. Kenyatta a déclaré que le président rwandais Paul Kagame s’est joint aux appels demandant aux rebelles du M23 en RDC de mettre fin aux combats et à se retirer des territoires qu’ils occupent.

Lors d’une visite dans l’est de la RDC jeudi dernier, M. Kenyatta a qualifié la situation de « catastrophe humanitaire ». La RDC accuse le Rwanda d’apporter au M23 un soutien que des experts de l’ONU et des responsables américains ont également pointé ces derniers mois. Kigali conteste, en accusant en retour Kinshasa de collusion avec les FDLR, des rebelles hutu rwandais implantés en RD Congo depuis le génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.

Le Kenya a décidé l’envoi d’environ 900 soldats en RDC dans le cadre d’une force conjointe de l’EAC mise en place pour aider à rétablir la sécurité dans l’est de ce pays, un premier groupe de soldats étant arrivé il y a une semaine.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker