L’Association des Femmes des Médias AFEM Sud-Kivu a documenté 201 cas des violences sexuelles au Sud-Kivu. Ces chiffres ont été révélés au cours d’une conférence de presse tenue à Bukavu ce Jeudi 30 juillet 2020.
Dans sa feuille d’information intitulée  » agir ensemble pour contribuer à la réduction des violences sexuelles et basées sur le genre et améliorer la sécurité des femmes dans la province du Sud-Kivu » dans sa deuxième édition, réalisée du mois de Mai jusqu’au mois de juillet 2020, AFEM dit avoir dit regretté la persistance des plusieurs cas d’incidents des violences sexuelles et basées sur le GENRE VSBG au Sud-Kivu.

L’organisation indique avoir déployé 30 moniteurs membres de ses Noyaux Club d’Ecoute composés des hommes et des femmes disséminés à travers les axes des territoires de la province du Sud-Kivu ainsi que la ville de Bukavu.

En ce qui concerne les données en chiffre, AFEM renseigne que les moniteurs sur terrain à dans le territoire de Mwenga centre, Luvingi en territoire d’Uvira, ont documentés différents cas de VSBG pour une période de 3 mois seulement. Au cours de cette période, 201 cas des violences sexuelles ont été enregistres parmi les quels, le territoire de Mwenga bat le record avec 160 cas de viol, dont 21 cas sur mineurs.

 » Parmi ces cas figurent 51 victimes qui ont été violées et 23 emportées dans les brousses par les hommes armés assimilés aux groupes Ngumino et Twirwaneho, lors des attaques dans différents villages du secteur d’Itombwe au cour des mois de juin et juillet. 22 autres femmes ont été violées par des hommes civil dont la plus part étaient surprises aux champs ou en cour des routes dans des endroits moins fréquentés  » écrit AFEM

Pour la ville de Bukavu, AFEM renseigne qu’en date du 3 juin 2020, une mineure de 16 ans a été violée à Mulamba en commune de Bagira, trois jours après une autre de 15 ans a subie le même sort à Bagira et le 2 juillet dernier une autre fille de 17 ans a également été violée à Buholo 4 par 3 hommes après l’avoir drogué.
À Luvungi, dans la plaine de la Ruzizi, 28 cas parmi les quels 5 viols après un kidnapping ont été également documentés par les moniteurs de AFEM.
Cette organisation fait savoir que suite au contexte de Covid-19, 48 femmes ont été agressées et intimidées par les agents de l’ordre à Bukavu, à Mwenga, et dans la plaine de la Ruzizi, pour n’avoir pas respecté les mesures barrières.

 » Cette situation présente les conditions et l’environnement dans les quels vivent les femmes différemment de la prévision de la loi congolaise en rapport avec le respect des droits et la dignité humaine » alerte AFEM, et regrette que les femmes restent marginalisées jusqu’à présent.
Elle recommande au autorités politico-administratives d’inviter les femmes dynamiques et compétentes à participer dans des réunions de sécurité élargies dans divers villages forums des quartiers…..afin d’entendre leurs de leurs Bouches les conditions qu’elles traversent et envisagé des solutions. Également de promouvoir les femmes en les nommant chefs des services au sein de l’administration et acompagner leurs condidatures lors des élections. Aux autorités coutumières, d’adapter les normes coutumières rétrogrades et prescrits bibliques aux contenues dans différents textes légaux qui promeuvent les droits des femmes. Mais aussi aux autorités judiciaires de traiter les questions de violences sexuelles et basées sur le genre sans partis pris.