Le désintéressement à la vie politique et le manque d’ambitions de plusieurs femmes demeurent un frein à l’autonomisation et à l’émergence de ces dernières au Sud-Kivu.

Déclaration des femmes réunies au sein de la Dynamique des femmes du parti politique Ensemble pour la République, de Moïse Katumbi, le mardi 8 mars, l’occasion de la Journée Internationale des droits de la femme, célébrée sous le thème: « l’autonomisation des femmes et filles dans le contexte de lutte contre le changement climatique et la réduction des risques des catastrophes ».

Dans son discours, Sabina Kazima, présidente de cette Dynamique dans cette province a indiqué que l’autonomisation de la femme reste un grand défi à relever dans plusieurs secteurs car pour elle, la femme a développé une certaine dépendance vis-à-vis de son partenaire (homme).

Celle-ci a fait observer qu’au Sud-Kivu en particulier, et en République démocratique du Congo en général, plusieurs femmes continuent à penser que le secteur politique est un domaine d’hommes, et ce, malgré l’existence de plusieurs instruments juridiques favorisant l’accès de la femme à des instances de prise des décisions.

Autre obstacle qui bloque l’épanouissement et l’autonomisation de la femme soulevé par cette structure, c’est l’abus du pouvoir par certains hommes qui, selon elle, bloquent les femmes compétentes qui se donnent la volonté de s’impliquer dans la vie politique en les décourageant.

« Touché par cette situation discriminatoire des femmes, notre président national, Moïse Katumbi a voulu donner plus de pouvoir à la femme, en créant une branche spécialisée, celle de la dynamique des femmes. Pour ce 8 mars, Moïse Katumbi a encore une fois démontré son soutien envers les femmes à travers son message », a-t-elle déclaré devant plusieurs centaines des femmes venues pour la circonstance.

Comme recommandations, la dynamique des femmes du parti de Katumbi a insisté sur l’implication des hommes dans la masculinité positive en favorisant la promotion de la femme. Elle a également invité les hommes à mener des plaidoyers pour la nomination des femmes dans toutes les instances de prise de décisions, dans le respect de la Constitution.

Aux femmes, la dynamique des femmes de « Ensemble pour la République », a elle insisté sur le fait que les femmes doivent faire de leur autonomisation, leur champ de bataille en évitant la dépendance mais aussi muser sur l’accès de tous les enfants à l’éducation.