Le Mouvement Laissez Kabare vivre (MLKV), une structure de la société civile engagée dans la défense des intérêts et la dénonciation des antivaleurs à Kabare, dénonce ce qu’il qualifie de détentions et arrestations arbitraires dont sont victimes plusieurs habitants de ce territoire du Sud-Kivu.

Au cours d’une interview accordée à Kinshasatimes.net, Barthélemy Mwambuswa, coordonnateur de cette structure, a fait savoir que cette dénonciation part d’un constat amère, fait par le MLKV dans la plupart des groupements du territoire de Kabare, où les éléments de la police procèdent à des arrestations et des détentions des civils pour des erreurs reconnues comme infractions, et qui par la suite sont soumis à de paiements des amendes. Le coordonnateur de MLKV fait noter que cette situation est pour la plupart entretenue par des policiers qui prestent hors bureaux administratifs des groupements. Il cite le cas des sous ciats de Cibingu, Bwirembe et autres.

 » A l’exception la police qui loge dans les bâtiments administratifs des groupements, tous les autres policiers affectés en dehors du groupement brillent par ce comportement incivique » renseigne Barthélemy Mwambuswa.

Notre source note aussi la présence des agents de l’Agence nationale des enseignements (ANR) non matriculés qui, selon lui, exercent les missions de la police, en lieu et place de se limiter à leur spéciale mission de renseignement et sécurité sur l’étendue du territoire national.
Le MLKV révèle le cas d’un enfant de moins de 15 ans qui a passé 4 jours aux arrêts dans un cachot entretenu par la police à Cirunga. Selon cette structure, l’enfant aurait jeté une pierre sur la voiture d’un particulier et la police sur place l’a maintenu au cachot.

Le responsable de ce mouvement indexe le manque du professionnalisme, dans le chef de certains agents de l’ordre, affectés dans le territoire de Kabare et le manque des bâtiments officiels pouvant servir de détention des personnes arrêtées.

 » Tout part du manque de professionnalisme des éléments de police. La majorité d’entre eux n’ont pas subi une certaine formation. La conséquence c’est d »arreter les personnes arbitrairement, en toute méconnaissance des droits et libertés fondamentaux. Ils font même payer les ammendes sans base légale Des amendes d’ailleurs qui ne sont virées au trésor public, mais qui rentrent dans des poches des individus. À, l’Etat n’a jamais songé de construire de poste de police. C’est le commandant lui même une fois affecté, qui cherche comment prendre une petite maisonnette en location pour servir de bureau et cachot ».

Selon le MLKV, beaucoup de detenus à la prison centrale de Kabare, et dont leurs dossiers n’ont jamais été instruits, les sont en violation des règles de procédure.

 » Les justiciables passent plus de 48 heures dans les cachots de police, au lieu de les transférer devant l’officier du ministère public pour être entendu » regrette le mouvement.

Il épingle aussi, le nombre reduit des policiers pouvant couvrir tout le territoire, où certains groupements et localités sont en manque d’éléments de la police.

Il lance un appel pathétique au commissaire divisionnaire adjoint de la police et numéro un de la police au Sud-Kivu, de pouvoir affecter des éléments de la police bien  » formés » pour assurer la sécurité des personnes et de leurs bien.