Dix-sept personnes ont été tuées dans un accrochage qui a opposé mardi á Lisala, dans la province de Mongala (nord-ouest de la République démocratique du Congo) les forces de l’ordre aux adeptes d’une secte religieuse qui revendique son appartenance au courant de Simon Kimbangu, a rapporté la radio onusienne Okapi, citant des sources locales.
Parmi les victimes figurent trois policiers et le gourou de cette
secte, répondant au nom de Waminene.

D’après des témoins, tout est parti d’un désaccord entre les adeptes
de cette organisation religieuse et les forces de l’ordre qui a dégénéré en affrontements meurtriers.

Sur ordre du ministre provincial de l’Intérieur de la Mongala (dans
l’ex-rovince d’Equateur), Jean-Pierre Alakani, les policiers ont
effectué une descente dans la concession qu’occupaient les membres de cette secte pour les déloger.

Les autorités provinciales reprochaient aux membres de cette secte de vivre dans la promiscuité dans cette concession.

Près de 4000 adeptes de ce mouvement y vivaient avec femmes et enfants dans des conditions déplorables, a expliqué M. Alakin à Radio Okapi, parrainée par l’ONU.
Sur place, les forces de l’ordre se sont heurtées à une résistance
farouche des adeptes de Waminene, qui s’en sont pris aux policiers,
leur ont ravi deux armes avant de les passer à tabac.

S’en est suivi alors un échange des tirs entre ces adeptes et une unité d’intervention rapide de la police venue en renfort. Quatorze
membres de la secte, dont leur chef spirituel, ont été tués dans
l’affrontement, tout comme trois policiers.

L’église kimbanguiste est une institution religieuse officiellement reconnue par l’Etat congolais. Elle revendique plus de dix millions de
fidèles en RDC, sur quelque 65 millions d’habitants.

Elle s’inspire de l’action du prédicateur et chantre du nationalisme congolais Simon Kimbangu, condamné à la peine de mort en octobre 1921, durant la colonisation belge, pour  » atteinte à la sûreté de l’Etat et à la
tranquillité publique « .

RTBF/Kinshasa times