« L’industrie zéro émission » est désormais la priorité de l’Europe afin de parvenir à l’objectif européen de neutralité carbone en 2050. C’est ce qui ressort de la feuille de route présentée par la commission européenne jeudi 16 mars sur l’avenir industriel de l’UE.

Avec ses matières premières, notamment le cobalt, le lithium, le magnésium ou terres rares, la République démocratique du Congo se positionne mieux pour faire partie des partenaires privilégiés de l’Union Européenne.

L’Europe veut se défaire de la dépendance d’une poignée de pays, la Chine en tête. C’est notamment le cas pour le magnésium, mais aussi pour la quasi-totalité du raffinage de ces matières premières qui s’effectue en Chine. Le commissaire européen Valdis Dombrovskis a estimé que « pour les batteries des véhicules électriques, la demande en lithium devrait être multipliée par douze d’ici à 2030 ».

La Commission européenne veut alors proposer à des pays riches en matières premières stratégiques des partenariats qui doivent leur permettre de récolter eux-mêmes l’ensemble des fruits de cette richesse. Un partenariat a déjà été lancé avec la Namibie, un autre pourrait être finalisé en juin avec la République démocratique du Congo.

L’UE compte convaincre tous les pays d’arriver à des conditions d’extraction puis de production aux normes européennes de respect de l’environnement ou de protection des travailleurs.

À en croire la commission européenne, L’UE va proposer des investissements d’abord pour cartographier le sous-sol afin d’évaluer le patrimoine et les ressources des pays. Ensuite, elle déterminera les priorités comme le cobalt ou le lithium pour l’extraction et surtout le raffinage sur place.

« Ce que souhaitent ces partenaires potentiels, c’est partager progressivement la valeur ajoutée localement. 2 000 euros la tonne de lithium extraite, 80 000 € raffinée. Le raffinage va se faire en Chine et la valeur ajoutée qui permet de contribuer au développement va disparaître », a indiqué Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur.

La Commission veut aussi promouvoir des investissements pour les infrastructures locales, pour des routes, mais aussi pour l’énergie, comme l’hydraulique en République démocratique du Congo au barrage d’Inga ou encore l’éolien, le solaire, voire l’hydrogène en Namibie.

Pourtant, les richesses de la RDC constituent une source de malheur pour sa population. Famines, sévices, insécurité font la routine de plusieurs localités de la RDC. La situation sécuritaire se dégrade du jour au lendemain avec des attaques de rebelles et milices, notamment avec la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker