Une collecte de fonds initiée par l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM) et les femmes de la société civile, la Thématique genre, famille et enfant, a été remise, jeudi 04 novembre, au Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Lubumbashi, Teddy Katumbi Lumbu.

Cette contribution individuelle des femmes, à hauteur de 900.000 CDF, indique Godelive Nyemba de l’UCOFEM Haut-Katanga, est d’assuré le transport des prisonniers transférés à la prison de Buluo, située à 110 Kms de la ville de Lubumbashi, sur la route Likasi, en vue de leur participation aux audiences. 

« Nous nous nous sommes rapprochées du Parquet et nous avons su que le transport avait manqué pour certains prisonniers transférés à Buluo. Ces fonds collectés, est la première étape qui va aider le déplacement des prisonniers transférés à Buluo. Nous venons de déposer la première collecte, comme la prochaine audience est fixée au 11 novembre, nous allons évaluer la participation des accusés pour savoir s’il faudra relancer ou non la deuxième phase, pour assurer le déplacement des détenus »

Le geste des femmes intervient après l’ouverture, la semaine dernière, du procès des détenus impliqués dans le viol des femmes à la prison centrale de Kasapa. Celui-ci a connu un report. Les prisonniers ne s’étant déplacés, par faute des « moyens de transport », soutiennent les organisations féminines.  

Annie Ngoy Sapidi, membre de l’ONG la Voix du savoir, œuvrant dans la thématique Genre de la société civile, estime que, « cette modique somme d’argent collecté, doit permettre à la prison de Kasapa d’organiser tant soit peu le déplacement des accusés au procès, qui sont actuellement détenus à la prison de Buluwo, afin que les audiences se déroulent normalement et équitablement ».

Me Timothée Mbuya de l’ONG Justicia Asbl, qui accompagne ces femmes victimes du viol de la prison centrale de Kasapa, a salué le debut du procès des auteurs de ces actes de viol massifs, malgré que certains soient portés disparus ou d’autres sorties de la prison.

Rapplelons que le viol à la prison centrale de Kasapa, qui date d’une année, avait fait des milliers de victimes. Il a touché 56 femmes, dont 16 d’entre elles tombées grosses sont encore détenues à ce lieu carcéral, 3 femmes atteintes du VIH/SIDA et 10 bourreaux identifiés, parmi eux: des civils et militaires. 

Adrien AMBANENGO