Face à l’agression continuelle de la population dans l’Est, l’Association congolaise pour l’accès à la justice ( ACAJ), demande à la RDC de suspendre sa participation à la Communauté d’Afrique de l’Est ( CAE). Elle estime que la RDC doit également renoncer à la mise en œuvre de tous les instruments auxquels elle aurait adhéré dans ce cadre.

Quelques jours après les assises de Bujumbura réunissant les chefs d’Etats et des gouvernements membres de la CAE, ACAJ estime que ce sommet s’est limité à des  » incantations sans lendemain ».

« La rencontre de Bujumbura révèle en réalité que la Force régionale d’intervention de l’EAC, au lieu de défendre l’intégrité territoriale de la RDC et d’assurer la sécurité des populations meurtries en collaboration avec les FARDC, constitue paradoxalement une stratégie mieux une arnaque politico-militaire dont le dessein est de participer à la balkanisation de la RDC, sous couvert de l’EAC », indique un communiqué ce mardi 7 février.

L’ACAJ demande également au Gouvernement d’assurer le retrait sans délai des forces régionales d’intervention de l’EAC déployées en RDC « incapables » de contenir l’activisme et l’avancée du M23.

« Entreprendre des démarches nécessaires en direction d’autres partenaires bi ou multinationaux, notamment la SADC pour un appui substantiel aux formations quant à la formation et à la mise à disposition d’une logistique miliaire appropriée », ajoute ce document.

Et d’ajouter, « Lutter farouchement contre les détournements des soldes des militaires et débarrasser les FARDC des infiltrés patentés ainsi que des chefs militaro-affairistes préoccupés par des prébendes tirées de leur position dans la hiérarchie militaire ».

En outre, cette structure pilotée par Georges Kapiamba demande au gouvernement de mener un plaidoyer auprès des Nations-Unies et de l’Union européenne pour des sanctions contre les États et multinationales qui achètent des minerais  » de sang exportés frauduleusement » de la partie Est de la RDC.