La RDC devrait répondre au Rwanda au principe de la réciprocité après l’attaque de son avion de chasse, confie à Kt.cd M. Charly Bayila analyste politique. D’après lui, ces derniers temps, la RDC riposte face au Rwanda sur le plan économique.

« En relations internationales, il y a un principe qu’on appelle la réciprocité. Lorsqu’un pays pose un acte hostile, il faut riposter par rapport à ce principe. Il faut toujours chercher à établir le rapport de force dans les relations entre les Etats. Ce rapport peut ou ne pas être militaire », laisse-t-il entendre.

Pour cet analyste congolais, « c’est une action de dissuasion que le Rwanda a faite pour que la RDC m’intimide plus son pays. Mais, nous congolais, nous devons le considérer comme un acte de guerre », analyse-t-il.

Ce chercheur pense que le Rwanda ne peut pas affirmer qu’il a délibérément attaqué un avion de guerre d’un pays voisin, surtout sur son espace aérien. « Le Rwanda confirmerait d’avoir violé intentionnellement la souveraineté de la RDC », explique-t-il.

Un acte volontaire

A propos de la présence des avions de chasse sur le sol rwandais, l’analyste Charly Bayila parle d’une crainte de la part du gouvernement rwandais.

« Le gouvernement rwandais a une crainte actuellement, vis-à-vis de nos avions de guerre. Et du fait que l’avion avait atterri précédemment à Rubavu, le Rwanda a cette fois-ci interprété le fait que l’avion a survolé son espace aérien. Pour intimer le champ congolais, le Rwanda a tiré sur l’avion de guerre de la RDC », poursuit-il.

Il considère l’acte posé par le Rwanda d’une action volontaire. « Nous savons tous que le Rwanda l’a fait volontairement pour attaquer la RDC. Vous vous souvenez, il y a deux mois, un de nos avions de guerre avait atterri dans un village rwandais (Rubavu) et cela avait suscité une grande panique au Rwanda », argumente-t-il.

Mardi 24 janvier, le Rwanda a accusé une nouvelle fois l’un des avions d’attaque congolais de type Sukhoi-25 d’avoir violé son espace aérien, menant à une réponse militaire. Sans plus de détails, Kigali affirme qu’il a pris des mesures défensives à la suite de ce qu’il qualifie de « troisième acte du genre ».

De son côté, Kinshasa a rejeté toutes les accusations de survol de l’espace aérien rwandais. Le gouvernement congolais parle d’« une énième attaque du Rwanda et d’une action délibérée d’agression qui équivaut à un acte de guerre ».

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker