Dans un communiqué intitulé « MESSAGE DES CHEFS DES CONFESSIONS RELIGIEUSES EN RAPPORT AVEC LA SITUATION POLITIQUE DE L’HEURE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO », les responsables des confessions religieuses qui ont pris part aux travaux de la cité de l’Union africaine s’adressent à travers ce manifeste à l’opinion ainsi qu’aux acteurs participants aux pourparlers en cours au Centre interdiocésain.

Réitérant leur soutien à toute initiative tendant à favoriser le climat de cohésion nationale et de paix, les signataires de ce document de trois pages saluent la signature de l’accord du 18 octobre 2016 qu’ils qualifient de « matérialisation de la volonté des parties prenantes de favoriser l’émergence des conditions susceptibles de permettre au peuple de se choisir ses représentants au travers d’un processus électoral transparent, crédible et ce, dans des conditions générales  apaisées ».

Ces pasteurs soutiennent également l’initiative de la Conférence épiscopale nationale congolaise (CENCO)  tentant d’élargir la base du consensus, en permettant à ceux qui n’avaient pas pris part à la signature de l’accord du 18 octobre 2016, d’apporter leur contribution pour l’enrichir et arriver à une grande inclusivité. De ce fait, ils émettent le souhait de voir l’action de la CENCO rester dans son déploiement de nature neutre et désintéressée.

Par ailleurs, les auteurs de ce message signé le 9 décembre 2016, découragent les tentatives qui « au motif apparent de rechercher la crédibilité du processus, veulent appliquer la politique de la table rase en exigeant la refonte de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ce qui aurait selon eux comme conséquence, l’éloignement des dates des scrutins et surtout de nuire à l’indépendance de la CENI ». Sur ce, ils vont à l’encontre de toute démarche tendant à balayer d’un revers de la main les acquis de l’accord de 18 octobre.

Le message signé par Mgr Marini Bodho, président national de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ainsi que six autres représentants des confessions religieuses fustige ces « manœuvres qui ne relèvent nullement du souci de répondre aux préoccupations de la population ».

Le processus électoral (séquence, calendrier, financement des élections, indépendance de la CENI)  fait partie des six points de divergence inscrits dans la feuille de route des discussions conduites par la CENCO.

 

Les négociations entre signataires et non signataires de l’accord du 18 octobre à la cité de l’Union africaine suspendus vendredi dernier, reprendront ce mardi dans l’optique d’aboutir à un accord avant le 19 décembre date de la fin constitutionnelle du mandat de Joseph Kabila.

PN