Dans un communiqué rendu public ce lundi 22 novembre, dont une copie est parvenue à la rédaction de Kt.cd, le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) a dans une correspondance au Procureur général de la République, demandé l’ouverture d’une enquête judiciaire rapide, crédible et exhaustive, autour des faits graves contenus dans le rapport « Congo Hold Up » mené par des médias internationaux et organisations non gouvernementales, afin que justice soit rendue.

Elle demande également la suspension « immédiate » des indemnités payées par l’Etat à Joseph Kabila, en vertu de son statut d’ancien chef d’Etat, ainsi que le gel de ses avoirs financiers, immobiliers autres biens de valeur, susceptibles d’être le produit d’un enrichissement illicite.

L’autre sollicitation de ce mouvement citoyen, c’est « la révision en procédure d’urgence, de la loi nº18/021 du 26 juillet 2018, portant statut des anciens présidents de la République élus, et fixant les avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués, afin notamment de supprimer les immunités de poursuites pénales quasi-absolues et de réduire les privilèges et avantages indécents, conférés par cette loi taillée sur mesure à la veille du départ de Kabila du pouvoir ». 

Ce mouvement citoyen dit regretter le silence du President felix Tshisekedi sur un dossier sensible comme celui-ci. « Le président Félix Tshisekedi ne peut pas continuer de répéter qu’il lutte contre la corruption et travaille à instaurer un Etat de droit, si pareilles révélations restaient sans suite comme les précédentes. Cette enquête doit aussi permettre de prendre des actions fortes pour arrêter le siphonage de l’argent public et des revenus des citoyens qui continuent sous le régime actuel, et dont les prélèvements appelés RAM sur les crédits des téléphones mobiles ne sont que la plus infâme illustration ».

Le rapport de l’enquête menée par les medias et organisations gouvernementales internationaux a révélé que le clan Kabila a dilapidé près de 138 millions de dollars américains du trésor public, en connivence avec BGFIBank.