Le Rassemblement de l’opposition congolaise a émit un doute sur les chiffres rendus publics par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour ce qui est du nombre de personnes enrôlées dans certaines provinces de la République Démocratique du Congo.

La plate-forme de l’opposition juge anormal cet accroissement de 60% du nombre d’électeurs dans certaines provinces par rapport aux scrutins de 2006 et 2011. Ils demandent aux Nations Unies et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) de procéder à une véritable évaluation des chiffres présentés par la Céni.

« C’est un problème de crédibilité du chiffre qui se pose. Les spécialistes de l’OIF vous diront que dans une population donnée, il faut prendre 44 % d’électeurs. Alors là, on est en train de nous dire que le Sankuru a plus de 4 millions d’habitants. Ce n’est pas possible», a déclaré Martin Fayulu, membre de la Dynamique de l’opposition, l’une des composantes du Rassemblement.

Certaines sources au sein de la Céni justifient provisoirement ces accroissements par les doublons avant le nettoyage de la liste, l’enrôlement par anticipation de mineurs de 16 à 18 ans, ou encore par la multiplication des centres d’enrôlement qui auraient permis d’enrôler, « les laissés-pour-compte des précédentes élections».

Mercredi 30 août, la Céni a officiellement lancé les travaux d’évaluation du processus électoral avec le gouvernement et le conseil national de suivi de l’accord à Kananga, dans le Kasaï central.