Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (Lucha) affirme que, la gouvernance politique du président Félix Tshisekedi, a été caractérisée les 4 dernières années par la dégradation de l’espace politique et civique avec des formes de répression politique variées. La Lucha l’a dit dans son rapport dénommé « Fatshimetrie » sur les 4 ans de gestion du pays par l’actuel président de la RDC.

Dans ce rapport, le mouvement cite par exemple l’acharnement contre les supposés adversaires politiques du président avec à la tête la saga dans l’affaire Bukanga Lonzo de Matata Ponyo, ancien premier ministre, l’acharnement fiscal à l’encontre de l’hôpital Panzi du prix Nobel de la paix, Dr Denis Mukwege à Bukavu, l’arrestation des militants de LUCHA et des artistes engagés, des militants politiques, des journalistes muselés et contraints à quitter le pays (l’expulsion de Sonia Rolley de Reuters ou la clandestinité de Steve Wembi, etc.), de l’assassinat du militant de LUCHA, Mumbere Ushindi, tué le 24 janvier 2022 à Beni lors d’une manifestation non-violente pro-paix, et plusieurs autres.

En outre, la Lucha note que la police congolaise continue à perpétrer des actes de répression sanglante ressortant d’un régime « totalitaire » en connivence avec la Monusco.

« Le 25 et le 26 juillet 2022, les jeunes sont sortis manifester contre l’inaction et l’inefficacité de la MONUSCO et la dégradation de la sécurité en exigeant le retrait de cette force onusienne la plus coûteuse au monde mais aux résultats médiocres. Ces manifestations ont été réprimées dans le sang conduisant ainsi à la perte de 10 manifestants à Goma et à des blessés. Alors qu’à Butembo, les infiltrés dans les manifestations ont causé la mort d’un casque bleu et deux membres de la police des Nations unies. Un autre casque bleu a été grièvement blessé. En revanche, le président Tshisekedi a exigé des enquêtes au sein de la police et à la Monusco pour juger les responsables de ces répressions mais force est de constater que 6 mois après, aucune enquête n’a abouti et aucun procès n’a été organisé, ce qui peut paraître comme s’il tolère cette pratique anti- droit-de- l’homme », déplore ce mouvement citoyen.

Par ailleurs ce dernier a indiqué que, les arrestations « non éclairées » et « non élucidées » de François Beya, ancien conseil spécial en matière de sécurité et de Jean Marc Kabund Wa Kabund, ancien vice-premier président du bureau de l’Assemblée nationale sont aussi inquiétantes et révélatrices du totalitarisme qui se construit au grand dam de la démocratie et de l’état de droit.

« Ce rétrécissement de l’espace politique et civique laisse présager à une volonté du président actuel à construire un totalitarisme politique au détriment de la démocratie pour laquelle, les Congolais y compris lui-même et sa formation politique, l’UDPS, se sont dressés avec acharnement contre les dictatures de Mobutu et de Kabila », regrette la Lucha