L’union européenne vient d’ajouter huit personnes à la liste des personnes faisant l’objet de mesures restrictives en raison de la situation sécuritaire en RDC. Les mesures restrictives existantes ont été prorogées pour une durée d’un an.

Au total, 17 personnes font désormais l’objet de mesures restrictives de l’UE, qui ont été prorogées jusqu’au 12 décembre 2023 et consistent en une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE et un gel des avoirs.

Parmi les huit personnes inscrites sur la liste figurent cinq membres de différents groupes armés (M23, ADF, Codeco, FDLR et Maï-Maï Yakutumba), ainsi qu’un membre de l’armée congolaise, un homme politique congolais et un homme d’affaires belge.

Dans cette liste, on retrouve Willy Ngoma, porte-parole du M23, mouvement terroriste qui sème terreur et désolation dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.

Dans ses discours publics, il a de manière répétée, incité à la violence et encouragé la discrimination et l’hostilité à l’égard de la communauté Banyamulenge, ciblée et attaquée par des groupes armés.

Voici la liste de 8 nouvelles personnes sanctionnées par l’Union européenne :

  1. Willy Ngoma, porte-parole du M23. Selon l’UE, en raison de ses fonctions dirigeantes au sein de ce mouvement soutenu par Kigali, W. Ngoma contribue, à travers ses fonctions, à l’instabilité et à l’insécurité en RDC.
  2. Justin Bitakwira. Il est le seul homme politique présent sur cette liste. « Il a, de manière répétée, incité à la violence et encouragé la discrimination et l’hostilité à l’égard de la communauté Banyamulenge, ciblée et attaquée par des groupes armés »
  3. Joseph Nganzo Olikwa Tipi (FARDC) était commandant du 312e bataillon de la 31e brigade jusqu’en janvier 2022. « Les forces du 312e bataillon placées sous son commandement et sa responsabilité ont perpétré des attaques contre des civils entre juin et décembre 2021 ».
  4. Ruvugayimikore Protogène, chef des FDLR-FOCA, est aussi présent sur la nouvelle liste. Il dirige notamment le groupe Maccabé [anciennement connu sous le nom de Commando de recherche et d’action en profondeur (CRAP)] des FDLR-FOCA.
  5. Meddie Nkalub est aussi sanctionné. C’est un haut dirigeant des ADF. Il a été identifié comme assumant diverses responsabilités au sein de ce mouvement, dont la communication, la propagande, le recrutement, la fabrication d’armes et le rapprochement avec Daech.
  6. Désiré Londroma Ndjukpa est aussi sanctionné. C’est un dirigeant du groupe Codeco-URDPC. Il est identifié comme en étant le chargé de défense et coresponsable de la branche politique.
  7. William Yakutumba est aussi frappé. Il est le secrétaire général et le commandant de la CNPSC, une coalition de milices Maï-Maï. Il est aussi le fondateur et le dirigeant d’une des plus grandes milices de cette coalition, les Maï-Maï Yakutumba.
  8. Alain Goetz est aussi sanctionné. L’homme d’affaires belge a reçu, acheté, raffiné et commercialisé de l’or illicite provenant de mines en RDC contrôlées par des groupes armés non gouvernementaux, dont les Maï-Maï Yakutumba et les Raïa Mutomboki.

Au total, 17 personnes font désormais l’objet de mesures restrictives de l’UE, qui ont été prorogées jusqu’au 12 décembre 2023.

Les sanctions consistent en une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE et un gel des avoirs. En outre, il est interdit aux citoyens et aux entreprises de l’UE de mettre des fonds à la disposition des personnes inscrites sur la liste.