Cinquante-trois groupes armés opérant en RDC ont accepté de déposer leurs armes pour la paix. C’est l’une des résolutions prises lors du troisième round du Dialogue inter-congolais de Nairobi clôturé ce mardi 6 décembre dans la capitale kényane.

Uhuru Kenyatta, facilitateur du processus de paix a déclaré que les résolutions adoptées lors de la réunion permettront de résoudre et de poursuivre le processus de paix durable en RDC.

«Nous sommes satisfaits des progrès ; nous ne disons pas que nous avons tout terminé, mais nous avons réussi à franchir certaines étapes en termes de questions spécifiques qui seront entreprises par la RDC et d’autres qui seront traitées par les délégués qui sont ici», a-t-il dit.

De la violence sexuelle 

Les questions comprennent la fin inconditionnelle des hostilités par les groupes armés, la formation d’un comité pour faciliter la libération des prisonniers sans casier judiciaire et la libération des enfants soldats, indique le communiqué.

Uhuru Kenyatta a d’ailleurs appelé les groupes armés de cesser de profiter de la situation pour agresser sexuellement des femmes. « Les histoires que j’ai entendues de femmes sont honteuses et diaboliques. Un homme qui commet de tels actes envers une femme n’est pas un être humain mais un animal. Disons à nos fils de respecter et de protéger nos femmes et nos enfants… Je n’ai aucun intérêt pour vos minéraux ou vos forêts, mais j’ai besoin que vous respectiez vos femmes et que vous conseilliez à vos fils de faire de même», a-t-il imploré.

PDDRCS dans le contexte du projet  145 territoires 

Les participants ont en outre demandé que le programme de développement des 145 territoires travaille en étroite collaboration avec le PDDRCS afin de permettre l’intégration des membres des communautés en vue de créer des opportunités d’emploi , de commerce et d’entrepreneuriat au niveau local.

Une réunion de suivi se tiendra à Goma et Bunia entre janvier et février pour évaluer l’état d’avancement des résolutions. « Nous voulons voir la mise en œuvre des fruits à portée de main d’ici janvier, puis nous pourrons aborder les problèmes plus profonds qui nécessitent plus de temps, plus de consultations et de délibérations avec les partenaires, car les aspects à moyen et long terme ne sont pas des choses que l’EAC ou la RDC peuvent faire par eux-mêmes. Ils ont besoin du soutien des partenaires au développement », a déclaré M. Kenyatta.

Le facilitateur Kenyatta a également exprimé l’espoir que le groupe M23 honorera les exigences du processus de Luanda, notamment la fin des hostilités actuelles et le retrait de Rutshuru, Kiwanja et Bunagana avant de pouvoir les rencontrer.

 

les groupes armés étrangers… voir leurs pays d’origine

« S’ils satisfont à ces exigences, ils feront partie du processus et rejoindront les autres dans les efforts de paix en cours », a-t-il déclaré.

Il a réitéré son appel aux groupes armés étrangers dans l’est du Congo à déposer les armes et à quitter le pays et d’aller poser leurs griefs à leurs pays d’origine respectifs. « Le Congo ne doit pas être l’endroit où d’autres pays se battent », conclut-il.

Le retour de dialogue inter-congolais a été lancé lundi 28 novembre dernier à Nairobi au Kenya sous l’égide du facilitateur de l’EAC, la Communauté de l’Afrique de l’Est pour la paix en RDC, Uhuru Kenyatta. Ce troisième round de ces pourparlers a connu la participation des groupes armés, des chefs coutumiers et des acteurs de la société civile.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker